Réforme de l'aide à la complémentaire santé : "un vrai gain de pouvoir d'achat" (Touraine)

Par latribune.fr  |   |  376  mots
L'aide financière à la complémentaire santé s'élève jusqu'à 550 euros.
Le gouvernement prévoit au 1er juillet de réformer les contrats ACS et de permettre aux bénéficiaires de profiter du tiers payant lors de consultations médicales, deux ans avant l'ensemble des patients.

Au 1er juillet, les Français modestes pourront "se soigner de manière plus simple et moins chère" grâce à la réforme de l'aide à la complémentaire santé (ACS), affirme la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, lundi 29 juin dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Elle estime que cela "va se traduire par un vrai gain de pouvoir d'achat".

Des revenus mensuels entre 720 et 970 euros

Le gouvernement prévoit au 1er juillet de réformer les contrats ACS et de permettre aux bénéficiaires de profiter du tiers payant lors de consultations médicales, deux ans avant l'ensemble des patients.

L'ACS s'adresse aux personnes disposant de revenus modestes -"entre 720 euros et 970 euros" par mois pour une personne seule-, mais trop élevés pour obtenir la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C).

Des contrats sélectionnés en fonction du rapport qualité/prix

Pour aider les bénéficiaires à s'y retrouver, le gouvernement a notamment sélectionné "une dizaine" de contrats parmi les quelque 400 disponibles, en se fondant à la fois sur des critères de prix et de qualité de service, explique-t-elle.

Avec des baisses de prix "pouvant aller jusqu'à 45%", cela peut représenter "une économie de 300 euros pour une personne seule", souligne Marisol Touraine.

"On s'aperçoit aussi que de nombreux Français qui y ont droit ne la connaissent même pas", ajoute la ministre, qui estime que "seulement un tiers" des potentiels bénéficiaires de l'ACS demandent cette aide. Elle rappelle par ailleurs que l'"aide financière, qui s'élève jusqu'à 550 euros pour les personnes de plus 60 ans, peut représenter la moitié du coût d'une complémentaire".

Une réforme "qui ne coûte pas un centime à l'État"

Le gouvernement entend ainsi lancer une campagne de communication sur internet et via un numéro de téléphone (0811 365 364), l'assurance maladie étant aussi chargée d'informer par courrier les potentiels bénéficiaires, afin "de 1,3 à 1,4 million de personnes", contre 1,2 million aujourd'hui.

"Cette réforme ne coûte pas un centime à l'État", assure par ailleurs la membre du gouvernement expliquant que c'est "la mise en concurrence" qui a conduit les mutuelles et assureurs à améliorer leurs offres.

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