"Travailler et produire plus" : le "pacte productif" de Macron pour "éviter au maximum les licenciements"

Par AFP  |   |  486  mots
À Nice, dans la soirée d'hier dimanche 14 juin, les clients d'un bistrot écoutent l'allocution télévisée du président Emmanuel Macron. (Crédits : Reuters)
Emmanuel Macron a estimé que la "première priorité" était de "reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire", lors de son allocution télévisée dimanche soir. Appelant à un véritable "pacte productif", le président a plaidé pour "notre indépendance technologique, numérique, industrielle et agricole" en misant sur "la recherche, la consolidation des filières, l'attractivité, voire les relocalisations" et donc par la création "de nouveaux emplois" "autour de la rénovation thermique de nos bâtiments, des transports moins polluants, du soutien aux industries vertes". Un nouveau thème a fait son apparition, "l'accélération de notre stratégie maritime, nous qui sommes la deuxième puissance océanique mondiale".

Macron: la "priorité" est de "reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire"

Le président Emmanuel Macron a estimé que la "première priorité" était de "reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire", lors d'une allocution télévisée dimanche soir.

"Avec l'épidémie, l'économie mondiale s'est quasi arrêtée. Notre première priorité est d'abord de reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire", a-t-il dit.

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Il a souligné que "près de 500 milliards d'euros" avaient été mobilisés face à la crise du coronavirus pour soutenir "les travailleurs, pour les entrepreneurs, mais aussi pour les plus précaires. C'est inédit".

"Nous avons décidé des plans massifs [d'aide, Ndlr] pour les secteurs les plus durement touchés: l'industrie automobile, l'aéronautique, le tourisme, la culture, la restauration, l'hôtellerie, et nous poursuivrons", a rappelé le chef de l'Etat.

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Des dépenses exceptionnelles qui s'ajoutent à la dette

Des dépenses justifiées par "des circonstances exceptionnelles" mais qui s'ajoutent "à notre dette déjà existante". Pour autant, a-t-il assuré, "nous ne les financerons pas en augmentant les impôts".

Emmanuel Macron a prôné un "vrai pacte productif" pour "bâtir un modèle économique durable, plus fort".

Il faudra "travailler et produire davantage pour ne pas dépendre des autres", et ce "alors même que notre pays va connaître des faillites et des plans sociaux multiples en raison de l'arrêt de l'économie mondiale", a prévenu le président de la République.

Il faudra "tout faire pour éviter au maximum les licenciements" et "préserver le plus d'emplois possible malgré les baisses d'activité", a dit M. Macron. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait dit mercredi s'attendre à ce que la crise économique entraîne en France la suppression de 800.000 emplois dans les prochains mois.

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Plan de modernisation du pays et relance de la stratégie maritime

"Il nous faut créer de nouveaux emplois en investissant dans notre indépendance technologique, numérique, industrielle et agricole. Par la recherche, la consolidation des filières, l'attractivité et les relocalisations lorsque cela se justifie. Un vrai pacte productif", a plaidé Emmanuel Macron.

Estimant qu'il fallait "créer les emplois de demain par la reconstruction écologique qui réconcilie production et climat", il a plaidé pour "un plan de modernisation du pays autour de la rénovation thermique de nos bâtiments, des transports moins polluants, du soutien aux industries vertes".

Cela passera aussi "par l'accélération de notre stratégie maritime, nous qui sommes la deuxième puissance océanique mondiale", a-t-il prévenu.