Face aux sanctions occidentales, la Russie se rapproche de l'Arabie saoudite

Par latribune.fr  |   |  326  mots
Vladimir Poutine recevait l'ambassadeur d'Arabie saoudite Abdulrahman Al-Rassi au Kremlin, fin mai.
Riyad investira dix milliards de dollars en Russie, notamment dans l'immobilier et l'agriculture. Un contrat précieux pour une économie russe en difficulté...

Contrat de poids pour Moscou. Lundi 6 juillet, le fonds d'investissement public saoudien a signé un accord avec le fonds d'investissement direct russe (RDIF) pour investir dix milliards de dollars (9,11 milliards d'euros) en Russie, rapporte le Wall Street Journal. Cette somme injectée dans l'agriculture, la médecine, la logistique et l'immobilier notamment. Sept projets ont été validés pour le moment. Dix devrait être conclu d'ici la fin de l'année, selon Kirill Dmitriev, directeur du fonds d'investissement russe. Un contrat  précieux pour une économie russe en difficulté. En 2015, le PIB russe devrait chuter de 3,4%, selon le FMI, qui ne prévoit qu'une faible croissance à 0,2% en 2016.

Les bases de cet accord ont été discutées pendant le le forum économique de Saint Petersbourg, après une rencontre entre Mohammad bin Salman Al Saud, le prince d'Arabie saoudite et Vladimir Poutine, en juin, selon le RDIF. Ce contrat est signé dans un contexte tendu entre les deux pays, puisque Moscou et Ryiad tentent de réchauffer leurs relations refroidies par le soutien de président russe au régime de Bachar el-Assad.

La Russie tournée vers le Moyen-Orient et l'Asie

Moscou regarde donc du côté du Moyen-Orient après s'être tourné vers l'Asie. Début mai, Pékin avait signé un contrat pour investir 25 milliards de dollars dans l'économie russe via des banques d'investissement chinoises, rappelle le journal économique américain.

La Russie cherche à renforcer des liens avec certains de ses partenaires en raison des sanctions économiques imposées par l'Europe qui reproche à Moscou son implication dans le conflit ukrainien. L'Union européenne a par ailleurs prolongé ses sanctions contre Moscou jusqu'à fin janvier 2016. Ces dernières frappent des pans entiers de l'économie russe, dont les secteurs des banques, de la défense et du pétrole, empêchés de se financer sur les marchés européens. Fin juin, Moscou avait riposté, prolongeant son embargo sur les produits alimentaires.