Croissance : "Attachez vos ceintures ! ", prévient la Banque mondiale

Par latribune.fr  |   |  337  mots
La Banque mondiale a toutefois maintenu ses prévisions de croissance pour 2016 et 2017.
L'institution table désormais sur 2,8% de croissance, contre 3% en janvier. Elle explique que la faiblesse des cours des matières premières, notamment du pétrole, a pénalisé plus qu'attendu les exportateurs de produits de base.

Développés ou en développement, tous les pays doivent se préparer à "attacher leur ceinture" au cours des prochains mois. Prévenant d'une période d'ajustement à la baisse des prix des matières premières et à la remontée des taux d'intérêt aux États-Unis, la Banque mondiale a abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour cette année, à 2,8% contre 3% prévu en janvier.

La prévision 2015 pour les pays en développement a été abaissée à 4,4% contre 4,8% en janvier, notamment pour prendre en compte les récessions attendues au Brésil et en Russie. Pour les États-Unis, la Banque mondiale prévoit désormais une croissance 2015 de 2,7%, soit un demi-point de moins qu'au début de l'année, et de 2,8% l'an prochain, contre 3%.

L'impact de la baisse du pétrole sous-estimé

Dans ses nouvelles Perspectives économiques mondiales, l'institution basée à Washington explique que la faiblesse des cours des matières premières, et notamment la chute de 40% des prix du pétrole depuis un an, a pénalisé plus qu'attendu les exportateurs de produits de base.

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Parallèlement, son économiste en chef, Kaushik Basu, estime que la Réserve fédérale américaine devrait attendre 2016 pour entamer le relèvement de ses taux d'intérêt afin d'éviter d'accentuer la volatilité des taux de change et d'handicaper la croissance mondiale.

Prévisions maintenus pour les deux prochaines années

"Si nous conseillions la Fed, je recommanderais que (la hausse des taux d'intérêt) ait lieu l'an prochain et pas à la fin de cette année", en raison d'un contexte économique mitigé, a déclaré Kaushik Basu, en précisant qu'il s'agissait d'une opinion personnelle et non celle de l'ensemble de la Banque mondiale.

Il a toutefois ajouté que la baisse des cours des matières premières devrait, à terme, profiter à la croissance mondiale. La Banque maintient d'ailleurs ses prévisions de croissance 2016 et 2017.

(Avec Reuters)