Le G7 apporte un plein soutien à l’Ukraine

Par Eric Benhamou  |   |  441  mots
En marge du sommet du G7 au Japon, le président ukrainien (photo) a effectué une visite au mémorial d'Hiroshima. (Crédits : Reuters)
Les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 (Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, France, Italie, Allemagne et Japon), réunis à Hiroshima au Japon, ont renouvelé leur message de soutien aussi longtemps que nécessaire au président ukrainien Volodimir Zelensky, qui a fait le déplacement à bord d’un avion français. Ce dernier a profité du sommet pour lancer un appel au Brésil et à l’Inde.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky, en visiteur surprise du sommet du G7 au Japon a obtenu le soutien massif et durable des chefs d'Etat et de gouvernement des Etats-Unis, du Canada, du Japon, du Royaume-Uni, de la France, de l'Italie et de l'Allemagne face à l'invasion de son pays par la Russie, déclenchée en février 2022. Un soutien bienvenu alors que Kyiv et Moscou se contestent la prise de Bakhmout, ville martyre entièrement détruite par les forces russes après 245 jours de siège.

« C'est une tragédie, il n'y a plus rien là-bas », a reconnu le président, même si Kyiv dément d'être retiré compétemment de la ville. A la fin du sommet du G7, le président américain Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire de 375 millions de dollars à l'Ukraine, comprenant des véhicules blindés et des pièces d'artillerie, en promettant que les Etats-Unis faisaient tout leur possible pour renforcer les capacités de défense de l'Ukraine. Volodimir a également assuré son allié américain que les avions de combat F-16 qui seront fournis à l'Ukraine par d'autres pays alliés n'attaqueraient pas le territoire russe.

« Nous devons montrer, et nous le ferons, que l'agression territoriale violente ne porte pas ses fruits », a indiqué Rishi Sunak, Premier ministre britannique. « La paix ça ne peut pas être la transformation de la situation en conflit gelé » a estimé de son côté le président français, Emmanuel Macron.

Leadership pour la démocratie

Le sommet du G7 d'Hiroshima a aussi été l'occasion pour Volodimir Zelensky de rencontrer d'autres dirigeants pour obtenir plus de soutien, comme le Premier ministre indien Narendra Modi et le président brésilien Luiz Inacio Lula, qui n'ont pas pris de position ferme sur la guerre en Ukraine. Il les a invités à soutenir son plan de paix en rappelant qu'il « fallait un leadership mondial clair de la démocratie » pour contrer l'agression de Moscou, dans un discours adressé aux dirigeants du G7, ainsi qu'aux dirigeants de l'Inde et du Brésil.

Le plan en dix points du président ukrainien pour mettre fin à la guerre comprend une demande de retrait de toutes les troupes de Moscou du territoire ukrainien et le rétablissement de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Une disposition que Moscou ne semble pas prêt d'accepter avec l'annexion militaire de nombreux territoires ukrainiens. A notre que le plan de paix de la Chine, cloué au pilori par le camp occidental, ne prévoit pas de retrait des forces russes d'Ukraine avant l'ouverture des négociations de paix.

(avec agences)