Le patron de Foxconn tient à produire en Chine, malgré les promesses de Trump

Par Jean-Christophe Catalon  |   |  345  mots
Terry Gou, fondateur de Foxconn, a "vanté l'environnement industriel chinois" lors de l'annonce d'un plan d'investissement pour la création d'une nouvelle usine en Chine.
Le dirigeant du mastodonte de l'industrie électronique continue d'investir en Chine et de plébiciter le pays, malgré la menace de Donald Trump de mettre en place des mesures protectionnistes.

Environ 8,3 milliards d'euros, c'est la somme investie par Foxconn, le mastodonte taïwanais de l'industrie électronique, dans une nouvelle usine pour fabriquer des téléviseurs à écran plat en Chine. Lors de l'annonce de ce plan d'investissement, son patron et fondateur, le milliardaire Terry Gou, en a profité dans son discours pour "vanter l'environnement industriel en Chine", relate le Wall Street Journal. Un nouveau message implicite adressé à Donald Trump.

Sans jamais citer directement le 45e président américain et sa menace de taxer à hauteur de 45% les produits chinois, le Taïwanais continue de contrecarrer ses plans. En novembre dernier à la télévision chinoise, Terry Gou avait vivement incité les États-Unis à ne pas adopter les politiques protectionnistes prévues par le New-Yorkais une fois installé à la Maison-Blanche, rapporte le China Post. Il a également conseillé que "tous les pays devraient embrasser l'ouverture et la concurrence, plutôt que le faux espoir du protectionnisme". Un discours diamétralement opposé à celui de Donald Trump.

Terry Gou juge improbable la production d'iPhone aux États-Unis

Foxconn, c'est plus d'un million de salariés et des unités de production essentiellement basées en Chine. Connue notamment comme premier fabricant de produits Apple, l'entreprise (ainsi que d'autres fournisseurs) avait été approchée en juin 2016 par la marque à la pomme afin de mener une étude prévisionnelle sur les coûts d'une production sur le sol américain, probablement en prévision d'une victoire de Donald Trump. La firme taïwanaise était la seule a avoir accepté, l'autre acteur majeur du secteur, Pegatron, avait refusé.

Quelque mois plus tard, dans cette même interview à la télévision chinoise citée plus haut, Terry Gou avait donné sa vision sur une potentielle production d'iPhone aux États-Unis. Une possibilité rapidement balayée par le milliardaire, expliquant que non seulement il est "extrêmement improbable que les Américains soient prêts à le faire", mais qu'en plus, "la chaîne logistique des marques américaines ne se trouve pas aux États-Unis, donc ça ne ramènera pas les emplois", avait-il déclaré.