Macron à l'ONU : ce qu'il faut en retenir

Par latribune.fr  |   |  552  mots
L'accord de Paris "ne sera pas renégocié", a affirmé Emmanuel Macron
Le président français a calmé le jeu après le discours d'un Donald Trump s'en va-t-en guerre devant l'Assemblée générale des ONU. Pour sa première intervention, Emmanuel Macron est resté ferme sur les accords internationaux et a privilégié les solutions diplomates.

À l'ONU, la centaine de représentants d'États internationaux ont pu assister à Trump et son contraire. Quelques heures après le résidant de la Maison-Blanche, Emmanuel Macron s'est adressé pour la première fois à l'Assemblée générale de l'ONU. Loin des déclarations belliqueuses de son homologue américain, le président français a tenté de calmer le jeu et mis l'accent sur l'accord de Paris pour le climat, alors qu'une série d'ouragans d'une extrême violence ont balayé l'océan Atlantique, ravageant les îles - Saint-Martin, Saint-Barthélémy, les Antilles ou encore Cuba - présentes sur son passage.

■ Accord de Paris

Si "la porte sera toujours ouvertes" aux États-Unis qui ont choisi de le quitter, l'accord de Paris sur le climat "ne sera pas renégocié, il nous lie [...], nous ne reculerons pas", a déclaré Emmanuel Macron, recevant des applaudissements.  Cet accord vise à limiter le réchauffement climatique. Il a été signé en décembre 2015 à Paris par 195 pays.

"Les plus fragiles sont les premières victimes, mais nous sommes tous frappés par l'emballement du climat. [...] Détricoter l'accord serait détruire un pacte entre les Etats et les générations."

Dans son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, Donald Trump n'a pas une seule fois parlé du climat.

| Lire Trump peut-il saboter l'Accord de Paris ?

Emmanuel Macron a aussi rappelé qu'il présiderait ce mardi une première réunion consacrée à un futur "Pacte mondial pour l'environnement", une charte de l'ONU qui rassemblerait tous les textes sur l'environnement. La France prévoit aussi le 12 décembre un sommet à Paris pour étudier le financement des engagements pris par les Etats signataires de l'accord de Paris.

■ Nucléaire iranien

Alors que Donald Trump semble proche d'une remise en cause de l'accord sur le nucléaire signé entre les grands puissances et l'Iran - il a qualifié Téhéran de "dictature corrompue" et qualifié cet accord d'"un des pires auxquels les Etats-Unis aient jamais participé", représentant un "embarras" pour eux -,  Emmanuel Macron a estimé que dénoncer l'accord iranien serait une "lourde erreur".

"Ne pas le respecter serait irresponsable", a-t-il ainsi mis en garde alors que Donald Trump doit rendre sa décision d'ici mi-octobre.

Désireux d'ouvrir une porte de sortie de sortie pour les États-Unis, Paris a amené dans les discussions la possibilité d'un "complément" à l'accord sur le nucléaire iranien, sur lequel les signataires pourraient travailler pour l'après 2025.

Tout savoir sur l'accord sur le nucléaire iranien

■ Corée du Nord

Là où Donald Trump menace de "détruire totalement" la Corée du Nord, après plusieurs lancements de missiles au cours de l'été et des vagues de sanctions internationales, Emmanuel Macron estime, lui, que "nous n'en sommes pas là".

"Nous sommes dans une géographie où une intervention militaire serait complexe. [...] Je pense que c'est intempestif de mettre en avant la menace d'une réplique par la guerre", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, quelques heures après la menace brandie par Donald Trump

Face à la menace nord-coréenne, Emmanuel Macron a appelé à un renforcement de sanctions et "à une politique pro-active" de la Chine et de la Russie, deux soutiens de Pyongyang.

(avec AFP et Reuters)