Panama Papers : Mossack Fonseca recherche le responsable de la "fuite"

Par latribune.fr  |   |  304  mots
L'inspection n'est pas en lien avec les investigations sur le contenu même des documents ni avec les enquêtes dans les autres pays.
Des membres de la division du parquet panaméen spécialisée dans les délits de propriété intellectuelle et de sécurité informatique se sont rendus lundi dans les locaux de Mossack Fonseca, qui a porté plainte après le scandale des "Panama papers".

Mossack Fonseca veut mettre la main sur la "source" à l'origine du scandale. "En fin de journée, le ministère public a inspecté visuellement les bureaux", a indiqué lundi l'avocat du cabinet, Elías Solano. Il a estimé que la fuite de documents à l'origine du scandale des "Panama papers" était un "délit contre la sécurité informatique, que l'on appelle communément un hacking".

L'inspection n'est pas en lien avec les investigations sur le contenu même des documents ni avec les enquêtes dans les autres pays. Elle s'inscrit, selon Elías Solano, dans le cadre de la plainte pour piratage et vols de documents déposée par le cabinet spécialisé dans la domiciliation de sociétés "offshore".

"On cherche enfin les vrais criminels", a estimé auprès de l'AFP Ramon Fonseca, l'un des fondateurs du cabinet.

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11,5 millions de documents transmis

Cette inspection intervient une semaine après la révélation par des journaux du monde entier du scandale d'évasion fiscale dit des "Panama papers", fondée sur quelque 11,5 millions de documents provenant du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca. L'enquête lève le voile sur un système d'évasion fiscale à l'échelle mondiale mettant en cause hauts responsables politiques, sportifs ou milliardaires.

A travers le monde, plus de 214.000 entités offshore sont ainsi impliquées dans les opérations financières dans plus de 200 pays et territoires, selon les révélations du consortium, qui couvrent une période de près de 40 ans allant de 1977 à 2015.

Selon Le Monde, les noms d'une quinzaine parmi les 500 plus grandes fortunes françaises apparaissent dans les fichiers du cabinet panaméen Mossack Fonseca et sont liés à des sociétés offshore.