Ryad va investir 20 milliards de dollars dans l'intelligence artificielle

Par AFP  |   |  320  mots
L'ambitieux plan "Vision 2030" du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane vise à alléger la grande dépendance de l'Arabie saoudite au pétrole. (Crédits : POOL New)
Le premier exportateur de pétrole brut au monde cherche à diversifier son économie sur fonds de chute des prix de l'or noir.

Ryad va investir 20 milliards de dollars (environ 16,9 milliards d'euros) dans l'intelligence artificielle d'ici 2030, ont annoncé jeudi les autorités.

La plus grande économie du monde arabe a lancé en octobre une stratégie d'intelligence artificielle pour attirer les investisseurs dans le cadre de l'ambitieux plan "Vision 2030" du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane visant à alléger sa grande dépendance au pétrole.

L'IA, un nouveau vecteur de croissance

"L'Arabie saoudite investira 20 milliards de dollars d'ici 2030", a déclaré Abdallah al-Ghamdi, directeur de l'Autorité des données et de l'intelligence artificielle (SDAIA), créée en 2019.

"Nous aspirons à ce que l'intelligence artificielle soit une composante d'une économie alternative à travers des startups et des entreprises innovantes", a-t-il expliqué lors d'un point de presse du G20 à Ryad, présidé cette année par l'Arabie saoudite.

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"Nous considérons l'intelligence artificielle comme une source d'économies et de revenus supplémentaires", a-t-il ajouté.

Abdallah al-Ghamdi a ajouté que les actions seront ouvertes aux investissements étrangers et locaux, le pays cherchant à créer plus de 300 startups dans le domaine de l'intelligence artificielle d'ici 2030.

Casser la dépendance au pétrole

Comme d'autres pays du Golfe riches en énergie, l'Arabie saoudite mise particulièrement sur les technologies pour diversifier son économie frappée par le double impact de la faiblesse des prix du pétrole et la crise sanitaire du Covid-19.

Premier État arabe à accueillir un sommet du G20, le royaume peine néanmoins à se défaire de sa mauvaise image internationale surtout depuis l'ascension du prince Mohammed ben Salmane, qui s'est accompagnée d'une répression accrue des voix dissidentes.

Le sommet virtuel du G20 qui doit réunir ce week-end les dirigeants des plus grandes économies du monde reste marqué par les appels des militants à dénoncer les violations des droits humains en Arabie saoudite.