Les reconfinements font chuter le prix du pétrole

Les deux contrats de référence ont enregistré vendredi leur pire chute hebdomadaire depuis avril. La baisse de la demande liée à la pandémie en est la principale cause.
(Crédits : Reuters)

Les prix du pétrole commençaient la semaine en nette baisse lundi et évoluaient au plus bas depuis la fin du mois de mai, secoués par l'évolution de la pandémie de Covid-19 et les nouvelles mesures de confinement notamment en Europe.

Vers 11H45 à Paris, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2021, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 2,16% par rapport à la clôture de vendredi, à 37,12 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour décembre lâchait 2,68% à 34,83 dollars.

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En plongeant respectivement de 10% et 11% sur la semaine, les deux contrats de référence ont déjà enregistré vendredi leur pire chute hebdomadaire depuis avril.

"Après avoir passé des mois coincés dans une fourchette étroite autour de 40 dollars le baril, le Brent et le WTI succombent aux pressions baissières", a constaté Stephen Brennock, analyste de PVM.

En cause, "l'aggravation de la pandémie qui aura un impact négatif sur l'activité économique et entraînera une baisse de la demande" de brut, a-t-il complété.

Frappés de plein fouet par la deuxième vague de Covid-19, les pays européens renforcent leurs restrictions, parmi eux l'Allemagne et la Belgique ce lundi. Au Royaume-Uni, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé un nouveau confinement de l'Angleterre à partir de jeudi.

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La baisse de la demande survient à un moment où l'offre augmente, notamment en Libye, et à deux mois d'un allègement des coupes de l'Opep+.

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, via l'accord Opep+, ont en effet maintenu à l'occasion de leur dernière réunion ministérielle mensuelle, le 19 octobre, le calendrier des coupes décidées en avril pour surmonter l'impact de la pandémie.

Celui-ci est censé entraîner le retour sur le marché de 1,9 million de barils par jour au 1er janvier.

"En plus des problèmes liés au pétrole, les investisseurs s'apprêtent à des turbulences cette semaine dues à l'élection présidentielle américaine", a estimé Avtar Sandu, de Phillip Futures.

Les Américains devront choisir mardi entre le président sortant Donald Trump et son rival, le candidat démocrate Joe Biden, qui fait figure de favori.

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Commentaire 1
à écrit le 02/11/2020 à 18:31
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Par les temps de disette qui, courent, pas prêt de changer de voiture à gazole, ni de chaudière au fioul. Et le climat ? Il est largement beaucoup trop tard pour intervenir. Charbon et Pétrole sont incontournables et le nucléaire indispensable. Les...

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