Syrie : la France bombarde le fief de Daech

Par latribune.fr  |   |  357  mots
L'opération était conduite en coordination avec les forces américaines et lancée simultanément à partir des Emirats arabes unis et de la Jordanie.
Des chasseurs-bombardiers français ont lancé leur plus important raid au nord de la Syrie, détruisant deux sites tenus par Daech, à Rakka. Le même jour, au G20, les Etats-Unis et la Russie ont rapproché leurs positions sur le dossier syrien.

Publié le 16/11/2015 à 07:28. Mis à jour le 16/11/2015 à 10:01.

François Hollande a déclaré samedi 14 novembre que les attentats de Paris, revendiqués par Daech, sont un "acte de guerre". Dimanche soir, des chasseurs-bombardiers français ont lancé leur raid le plus massif jusqu'ici en Syrie, visant Rakka, bastion de l'Etat islamique dans le nord du pays, deux jours après les attaques terroristes coordonnées qui ont fait plus de 130 morts à Paris.

Le raid, mené à 19h50 et 20h25, a impliqué 12 avions français, dont 10 avions de chasse, et 20 bombes ont été larguées, a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.

L'opération, conduite en coordination avec les forces américaines et lancée simultanément à partir des Emirats arabes unis et de la Jordanie, visait deux sites tenus par Daech à Rakka.

"Le premier objectif détruit était utilisé par Daech comme poste de commandement, centre de recrutement djihadiste et dépôt d'armes et de munitions, le deuxième objectif abritait un camp d'entraînement terroriste", a précisé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, l'EI restreint ses mouvements à l'intérieur de la ville, ce qui rend difficile la collecte d'information sur d'éventuelles victimes.

Pour rappel, la France avait lancé ses premières frappes en Syrie le 27 septembre.

Une transition politique avec des "négociations sous l'égide de l'ONU"

Par ailleurs, les États-Unis et la Russie ont commencé dimanche à rapprocher leurs positions sur le dossier syrien deux jours après les attentats meurtriers de Paris, et affiché avec leurs partenaires du G20 en Turquie un front uni contre la menace jihadiste.

En ouverture du sommet des dirigeants des grands pays de la planète à Antalya (sud), les présidents américain et russe ont brisé la glace lors d'un aparté d'une demi-heure largement consacré à la guerre en Syrie, qualifié de "constructif" par la Maison Blanche. Barack Obama et Vladimir Poutine ont apporté leur soutien à une transition politique avec des "négociations sous l'égide de l'ONU entre l'opposition syrienne et le régime et un cessez-le-feu", selon un responsable américain.

(Avec AFP et Reuters)