Ukraine : les autorités pro-russes bloquent l'accès à Google dans les territoires occupés

Par latribune.fr  |   |  356  mots
(Crédits : DONETSK REGION GOVERNOR PAVLO KY)
Le guerre de l'information que mène Moscou est en train de se déplacer sur le terrain du conflit. A l'est de l'Ukraine, là où l'armée russe a pris le contrôle, le moteur de recherche de Google n'est plus accessible.

La "russification" des territoires de l'Ukraine occupés par l'armée russe prend un nouveau tournant, cinq mois après le début du conflit. Après le rouble, les passeports et l'éducation, Moscou cherche à contrôler les sources d'informations. Les autorités des deux territoires séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont annoncé avoir bloqué le moteur de recherche Google, l'accusant de "promouvoir" la violence contre les Russes.

Google "fait la promotion du terrorisme et de la violence contre tous les Russes, en particulier la population du Donbass (...) Nous avons décidé de bloquer Google sur le territoire" de la région de Donetsk, a déclaré vendredi le dirigeant séparatiste Denis Pouchiline dans un communiqué. La veille, le dirigeant de la région séparatiste de Lougansk, Leonid Passetchnik, avait annoncé avoir pris cette même mesure.

"Si Google cesse de poursuivre sa politique criminelle et se conforme de nouveau à la loi, à la morale et au bon sens, alors il n'y aura aucun obstacle à ses opérations", a-t-il ajouté.

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L'Internet russe

"La guerre, ce ne sont pas seulement des missiles qui pleuvent sur nos villes, mais aussi une nuée de fausses informations que l'Ukraine nous envoie. Hélas, Google est devenu leur arme principale", avait-il accusé.

En Russie, Google est toujours accessible mais l'étau se ressert. Le géant américain s'est vu infligé 360 millions d'euros d'amende pour "fausses informations" par l'autorité russe des télécoms Roskomnadzor.

Aussi, de nouveaux textes ont été adoptés, qui punissent de lourdes peines de prison la publication de ce que les autorités jugent être de "fausses informations" sur l'armée ou les opérations militaires extérieures.

La Russie a bloqué les principaux réseaux sociaux, comme Facebook, Twitter et Instagram. Le pays, qui dispose de son propre moteur de recherche, Yandex, s'efforce depuis des années de développer un internet souverain, à l'image de la Chine.

(Avec AFP)

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