Présidentielle 2017  : Hamon devant Mélenchon (sondage), les fillonistes font bloc

Par Mathias Thépot  |   |  590  mots
Benoît Hamon va-t-il profiter de la dynamique de sa victoire à la primaire de la gauche?
La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principales déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Au programme de ce lundi, Hamon qui passe devant Mélenchon dans les sondages. Et la droite qui fait bloc derrière Fillon.

Selon un sondage, Benoît Hamon profiterait de la dynamique de sa victoire à la primaire de la gauche pour passer devant Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle. Derrière Marine Le Pen (25 %) François Fillon (21 %) et Emmanuel Macron (20 %), qui occupent toujours les trois premières places, Benoît Hamon serait désormais crédité de 13%, selon un sondage Kantar-Sofres-Onepoint pour Le Figaro, RTL et LCI publié dimanche. L'ex-ministre de l'Education devancerait le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon (10 %) et le président du MoDem François Bayrou (5 %) qui n'a toutefois pas encore dit ses intentions pour l'élection.

En cas d'absence du leader centriste (cf illustration), Benoît Hamon obtiendrait même 15 % des voix, Jean-Luc Mélenchon 10 %, Emmanuel Macron 21 %, François Fillon 22 %, et Marine Le Pen toujours 25 %. Sachant que les électeurs de Marine Le Pen sont les plus sûrs de leur choix au premier tour (78 %), devant ceux de François Fillon (61 %), de Jean-Luc Mélenchon (56 %), de Benoît Hamon (46 %) et d'Emmanuel Macron (41 %).

La droite fait bloc derrière Fillon

A droite en revanche, les sondages passent en ce moment au second plan. L'affaire "Pénélope" gouverne l'agenda des principaux leaders du parti LR. Après le meeting de leur candidat ce week-end, les lieutenants de François Fillon ont en effet écumé les matinales ce lundi pour défendre l'honneur de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Ainsi Valérie Pécresse, Jean-Pierre Raffarin et Eric Ciotti ont joué ce matin les « porte-flingues » de François Fillon. Sur Europe 1, Jean-Pierre Raffarin a notamment réussi à dégager... du positif dans cette affaire. Selon lui, François Fillon a désormais le cuir solide : "Je pense qu'il a vraiment une forme de combativité, et au fond il est adapté à la situation. Pour la politique économique, il nous faut du courage. Il l'a. Pour la politique extérieure, il nous faut de l'expérience. Il l'a. Pour la politique intérieure, la justice et la sécurité, il faut de l'autorité. Il l'a. Il est l'homme de la situation aujourd'hui", a-t-il conclu.

Sur France inter, la filloniste historique Valérie Pécresse - qui a pourtant soutenu Alain Juppé lors de la primaire de la droite - s'est elle aussi portée garante de l'intégrité du candidat : "Cela fait 30 ans que François Fillon a géré toutes les collectivités, mairie, département, trente ans de vie exemplaire... et du jour au lendemain, à trois mois des élections, il devrait porter sur ses épaules tout le fardeau des pratiques des parlementaires de la Ve République? Je trouve que la ficelle est un peu grosse", pense la présidente de la région Île-de-France.

Fillon, la cible de toutes les attaques ?

Enfin sur RTL, le sarkozyste Eric Ciotti, rompu au rôle de défenseur d'un candidat embourbé dans des « affaires », a joué la carte de la victimisation. Il a en effet dénoncé "l'union des conservatismes pour que le système se maintienne en place". "Le système a déjà désigné son champion, c'est Emmanuel Macron, qui ne dit rien, qui ne fait rien (...) François Fillon est devenu la cible de tout le monde car il est le favori", estime Eric Ciotti. "Les attaques vont continuer, la campagne sera dure. C'est une campagne dans le caniveau et on peut penser que les mêmes méthodes vont se poursuivre", ajoute-t-il , appelant "ceux qui utilisent ces méthodes à retourner à un terrain un peu plus élevé".

*Graphique réalisé par Statista