Alexis Tsipras désavoué par son parti

Par latribune.fr  |   |  255  mots
"Nous demandons au comité central de nous réunir immédiatement et nous invitons les membres, les cadres et les députés de Syriza à préserver l'unité du parti", ont annoncé les membres du Comité central de Syriza opposés à l'accord signé avec les créanciers.
Par 109 voix sur 201, le Comité central de Syriza a rejeté l'accord passé lundi entre les dirigeants de la zone euro et le gouvernement grec. Le Premier ministre ne peut plus s'appuyer sur une majorité au sein de son parti.

Le parti d'Alexis Tsipras est-il sur le point d'imploser ? Stathis Kouvelakis, membre de la plateforme de gauche (aile gauche de Syriza), a annoncé que la majorité du comité central de Syriza a rejeté l'accord signé à Bruxelles, lundi 13 juillet : 109 membres de la direction du parti sur 201 se prononcés contre, mercredi 15 juillet.

Sur sa page Facebook, Stathis Kouvelakis a publié la déclaration du Comité central. Selon ce dernier:

"Un coup d'Etat a eu lieu à Bruxelles. Il a démontré que l'objectif des leaders européens était de punir un peuple qui envisageait un autre modèle, différent du modèle néolibéral de l'extrême austérité. [...] L'accord nest pas compatible avec les idées et les principes de la gauche, mais, plus encore, n'est pas compatible avec les besoins des classes travailleuses.

Appel à l'unité

Les 109 membres du Comité central qui se sont prononcés contre l'accord ont toutefois lancé un appel à l'unité au sein du parti:

"Nous demandons au comité central de nous réunir immédiatement et nous invitons les membres, les cadres et les députés de Syriza à préserver l'unité du parti sur la base de notre conférence, des décisions et de nos engagements en matière de programme."

C'est un nouveau coup dur pour Alexis Tsipras qui s'ajoute aux démissions de la vice-ministre des Finances Nadia Valavani et du ministre adjoint aux Affaires européennes, Nikos Chountis,. Elus de Syriza tous les deux, ils sont opposés à l'accord passé avec les créanciers lundi.