Brexit : la sécurité de l'Europe dépend d'un accord selon Londres

Par latribune.fr  |   |  478  mots
Les négociations sur le Brexit pietinent sur la question de la frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande. (Crédits : Simon Dawson)
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a déclaré ce lundi 15 octobre que la signature d'un accord sur le Brexit était "essentielle" pour préserver la sécurité en Europe alors que des discussions de dernières minutes, dimanche 14 octobre à Bruxelles, n'ont pas suffi à débloquer les négociations.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a déclaré ce lundi 15 octobre que la signature d'un accord sur le Brexit était "essentielle" pour préserver la sécurité en Europe. Un tel accord est "essentiel pour notre sécurité parce que nos relations économiques sont au cœur de tous nos partenariats, dont les alliances, vitales, pour la sécurité que nous avons avec nos amis en Europe", a affirmé le chef de la diplomatie britannique dans un communiqué.

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Jeremy Hunt participe ce lundi à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) à Luxembourg. Il va y mettre en avant la nécessité de maintenir une "coopération étroite" entre le Royaume-Uni et l'UE pour se prémunir collectivement contre de "nouvelles menaces mondiales comme les migrations ou les cyber-attaques", ont annoncé ses services.

La question de la frontière irlandaise

Sa déclaration intervient à l'ouverture d'une semaine cruciale pour le Royaume-Uni et pour ses partenaires européens. Le Brexit est au menu du conseil européen des 17 et 18 octobre, au cours duquel la Première ministre, Theresa May, "présentera sa proposition d'accord à l'UE", a précisé le Foreign Office. Ce sommet pourrait être décisif dans le règlement du divorce. Il devait initialement marquer la fin des négociations entre Londres et Bruxelles. Mais le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a estimé que des "progrès substantiels" étaient encore nécessaires et un nouveau sommet pourrait être convoqué en novembre pour conclure les discussions.

En effet, l'espoir d'une percée décisive dans ces tractations au cours du sommet européen qui s'ouvrira ce mercredi à Bruxelles a été douché, dimanche 14 octobre, dans la soirée, à moins de six mois de la date du divorce programmé le 29 mars 2019. "Malgré des efforts intenses, certaines questions clés sont encore en suspens, dont celle du filet de sécurité pour éviter une frontière dure", entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, a écrit le négociateur en chef européen, le Français Michel Barnier, sur son compte Twitter.

La question de la frontière irlandaise est une des principales pierres d'achoppement des négociations. Londres et Bruxelles se sont engagés à ne pas réinstaurer de frontière matérielle sur l'île d'Irlande, conformément à l'accord de paix du Vendredi saint signé en 1998, mais cet engagement va à l'encontre de la volonté du Royaume-Uni de quitter le marché unique et l'union douanière européenne.

(Avec AFP)