David Cameron brocarde le "rêve français" de son opposant

Par latribune.fr  |   |  303  mots
Le Premier ministre avait suggéré de "dérouler le tapis rouge" aux entreprises françaises dont les dirigeants craigneraient de payer trop de taxes dans l'Hexagone.
Le Premier ministre britannique signe une tribune dans le Sunday Times ce 22 mars titrée: "le Parti travailliste nous mènerai dans une situation aussi mauvaise que celle de la France".

"As bad as France"... Aussi mauvais que la France. Tel serait l'avenir promis au Royaume-Uni si les Britanniques accordaient leurs voix au parti Travailliste lors des prochaines élections le 7 mai. C'est le Premier ministre David Cameron lui-même qui l'affirme.

Dans les colonnes du Sunday Times, ce 22 mars, le chef du gouvernement britannique signe une tribune cinglante à l'égard de la France. Il s'exprime ainsi sept semaines avant les élections législatives.

"Une dette à faire pleurer"

Affirmant que son rival travailliste Ed Miliband souhaitait trois ans plus tôt "suivre la même dynamique que le gouvernement français", il écrit:

"Mais où cette dynamique a-t-elle mené ? Le chômage de l'autre côté de la Manche est presque deux fois plus important qu'au Royaume-Uni et notre économie croît sept fois plus rapidement que celle de la France.

(...) Imaginez si Miliband avait eu la liberté de réaliser son rêve français : les retombées se feraient sentir via des pertes d'emplois catastrophiques, une baisse du niveau de vie, une dette à faire pleurer et la chute rapide de tout espoir en notre avenir."

Il reprend ainsi certains points du discours de son ministre des Finances Georges Osborne.  Selon ce dernier le comté du Yorkshire aurait par exemple "créé davantage d'emplois que la France toute entière". Un exemple évoqué lors d'une séance d'intense "French bashing" (critique de la France) mercredi à l'occasion du vote du Budget à Westminster.

Tapis rouge

Ce ton persifleur à l'égard de l'économie et de la politique française, le Premier ministre britannique l'a déjà emprunté par le passé. Dès juin 2012, il a ainsi proposé de "dérouler le tapis rouge" aux entreprises françaises qui fuiraient l'Hexagone pour la Grande-Bretagne en raison de l'augmentation des impôts alors défendue par François Hollande.