Hollande à Cameron : "Il y a des règles en Europe"

Par latribune.fr  |   |  286  mots
"Cameron a dit qu'il voulait discuter, donc discutons", a déclaré François Hollande.
Fraîchement réélu, le Premier ministre britannique a réaffirmé sa volonté d'organiser un référendum d'ici à 2017 pour ou contre la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne. Le processus devra passer par la concertation avec l'Union européenne, a prévenu François Hollande.

"Il est légitime de tenir compte des aspirations des britanniques mais il y a des règles en Europe et parmi ces règles il y a la concertation."

C'est par téléphone que le président François Hollande a tenu à clarifier la situation avec David Cameron vendredi 8 mai à son arrivée à l'aéroport de Grand Case à Saint-Martin (Antilles), alors que le Premier ministre britannique, fraîchement réélu la veille, a réaffirmé sa volonté d'organiser un référendum d'ici à 2017 pour ou contre la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne.

"Je lui ai dit que je voulais travailler avec lui notamment pour que nous puissions regarder la place du Royaume-Uni dans l'Union européenne", a déclaré François Hollande. "Ils n'ont pas dit qu'ils voulaient partir de l'UE", a-t-il précisé. "Cameron a dit qu'il voulait discuter, donc discutons", a-t-il conclu.

Des conséquences économiques difficiles à déterminer

Le "Brexit", un acronyme désignant une sortie du club des 28, représente une perspective inquiétante pour les partenaires européens du Royaume-Uni. Un tel cas de figure aurait des conséquences économiques inévitables pour l'Union européenne et les Britanniques, mais les différentes études ne parviennent pas à s'entendre sur leur ampleur.

Un think tank libéral a ainsi estimé en mars que la perte du PIB pourrait s'élever à 2,2% en 2030 mais que le Brexit pourrait avoir un effet bénéfique en cas de réformes libérales. Une position à laquelle n'adhère pas le think tank allemand Bertelsmann Stiftung, qui a analysé fin avril que le Royaume-Uni se trouverait dans un isolement commercial qui pourrait lui coûter jusqu'à 14% de son PIB en 2030.

(Avec AFP)