Quarante milliards d'euros de fonds européens pour la relance de la France

Par latribune.fr  |   |  569  mots
"Ce plan va accélérer la transition verte et économique sur tout le territoire" et "va financer une grande vague de rénovation énergétique, y compris pour les logements sociaux" a estimé Mme von der Leyen, à droite sur la photo, en compagnie du président Emmanuel Macron, le 23 juin à l’Élysée. (Crédits : Reuters)
La Commission européenne a validé mercredi le plan de relance de la France, apportant ainsi une contribution communautaire de 40 milliards d'euros aux 100 milliards totaux prévus par le gouvernement français. Cette somme sera prioritairement fléchée vers la transition écologique et la transformation numérique. Selon une simulation de la Commission européenne, ces investissements pourraient booster de 12 points le PIB tricolore sur 20 ans.

La présidente de la Commission européenne poursuit son tour d'Europe, et hier, c'est en France qu'elle a fait une halte. Dans sa besace : 40 milliards d'euros issus de subventions européennes et d'un prêt communautaire commun qui viendront alimenter le plan de relance du gouvernement Castex, d'un montant de 100 milliards d'euros. Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron ont entériné l'accord hier à l'Élysée, aux alentours de 17H, après une rencontre en compagnie de Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des finances et de la relance. Un somme conséquente, qui pourrait, en prenant en compte l'enveloppe française, booster l'économie du pays de 12 points de PIB sur vingt ans, selon une simulation de la Commission européenne.

Priorité aux transitions écologiques et numériques

Cette somme "correspond au versement de 40 milliards d'euros à la France jusqu'en 2026, une contribution extrêmement substantielle", a indiqué le président. Cela permettra "de déployer une politique ambitieuse en matière d'écologie de compétitivité, de cohésion sociale et territoriale", a commenté le président français.

L'État français touchera un premier versement de l'ordre de 5 milliards d'euros dès le mois de juillet, avec un chèque équivalent distribué à l'automne.

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Pour bénéficier du soutien financier de l'Europe, le gouvernement devait présenter un plan de relance teinté d'ambitions écologiques et numériques. Bruxelles imposait au moins 37% des dépenses fléchées vers la transition écologique et 20% pour celle numérique.

Dans le détail, "près de la moitié de l'aide européenne sera dédiée à la transition écologique, avec 5,8 milliards d'euros pour la rénovation énergétique des bâtiments, 4,4 milliards pour moderniser le réseau ferroviaire et 1,9 milliard pour développer l'hydrogène décarboné", indique la Commission dans un communiqué.

Un peu plus de 8 milliards d'euros seront consacrés à la numérisation des entreprises, des écoles et administrations, tandis que le reste de l'enveloppe doit financer notamment des dépenses en faveur de l'emploi et de l'apprentissage des jeunes, la modernisation du système de santé et des programmes de formation professionnelle.

"Ce plan va accélérer la transition verte et économique sur tout le territoire" et "va financer une grande vague de rénovation énergétique, y compris pour les logements sociaux" a estimé Mme von der Leyen.

Des réformes structurelles attendues

Ces fonds européens vont donner un second souffle au plan de relance français déjà en cours d'exécution. A la fin mai, sur les 100 milliards d'euros prévus, Paris avait déjà contractualisé 36 milliards dont 10 sur le volet écologie, 15 milliards sur le volet compétitivité (dont 10 milliards de baisse des impôts de production) et 11 milliards sur le volet cohésion sociale et territoriale. L'objectif du gouvernement est de monter à 70 milliards d'euros engagés d'ici à la fin de l'année.

La Commission européenne a toutefois rappelé dans un communiqué que l'aide européenne doit être couplée à des réformes structurelles.

Bruxelles "considère que le plan de la France prévoit un vaste ensemble de réformes et d'investissements qui (...) contribuent à relever efficacement l'ensemble ou une partie non négligeable des défis économiques et sociaux recensés dans les recommandations adressées à la France", peut-on lire.

(avec AFP)