Réfugiés : Allemagne et Autriche appellent à un sommet extraordinaire

Par latribune.fr  |   |  326  mots
Plus tôt dans la journée, la Commission européenne a démenti être favorable à une réduction des fonds structurels de l'UE pour les pays qui refusent les quotas de répartition des réfugiés.
"Il faut revenir à l'esprit européen", a lancé la chancelière allemande Angela Merkel, ajoutant ne pas vouloir résoudre le problème en utilisant la menace. Réunis lundi à Bruxelles, les ministres de l'Intérieur des 28 n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un système de répartition des réfugiés.

L'Allemagne et l'Autriche veulent un sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne la semaine prochaine pour résoudre la crise des réfugiés, ont annoncé mardi 15 septembre Angela Merkel et son homologue autrichien Werner Faymann.

"Le temps presse, on ne peut pas attendre jusqu'à la mi-octobre", a-t-elle ajouté.

La chancelière insistait sur la nécessité de revenir à l'esprit européen, ajoutant ne pas vouloir résoudre le problème en utilisant la menace.

Réunis lundi soir à Bruxelles, les ministres de l'Intérieur des 28 n'avaient pas réussi à se mettre d'accord sur un système de répartition des réfugiés. Ils se sont séparés sur un accord de principe a minima conforme aux demandes de la Commission européenne, mais l'adoption du détail de la répartition pays par pays avait été renvoyée à leur prochaine réunion, le 8 octobre.

Pas de réduction des fonds de l'UE pour les pays hostiles aux quotas

Plus tôt dans la journée, la Commission européenne a démenti être favorable à une réduction des fonds structurels de l'UE pour les pays qui refusent les quotas de répartition des réfugiés.

Pour autant, Angela Merkel prend une position diamétralement opposée à celle que tenait ce matin son ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, interrogé par la chaîne allemande ZDF. Selon lui, les pays récalcitrants "sont souvent des pays qui reçoivent beaucoup de fonds structurels" européens, allant même jusqu'à dire:

«Nous devons parler de moyens de pression.»

"Je trouve aussi juste (...) qu'ils reçoivent moins de moyens" financiers de la part de l'Europe, arguait-il, disant approuver une proposition formulée en ce sens par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Une porte-parole de la Commission européenne a formellement démenti les propos attribués à ce dernier.

(avec AFP et Reuters)