UBS : un ex-banquier condamné pour évasion fiscale

Par latribune.fr  |   |  300  mots
Pour l'heure, plusieurs anciens cadres d'UBS sont actuellement visés par des enquêtes aux Etats-Unis.
Le tribunal américain l'a condamné à 5 ans de prison avec sursis et 7.500 dollars (environ 5.500 euros) d'amende pour l'aide procurée à certains riches clients afin d’échapper à l'impôt.

Martin Lack a plaidé coupable. Cet ex-banquier d'UBS et fondateur d'une société de gestion d'actifs a été condamné mardi aux Etats-Unis par le tribunal de Fort Lauderdale, en Floride (sud-est), à cinq années de prison avec sursis et 7.500 dollars d'amende, pour avoir aidé de riches Américains à échapper à l'impôt, d'après le jugement consulté par l'AFP.

Les faits reprochés datent de 1993 à 2010 et couvrent la période pendant laquelle Martin Lack travaillait pour UBS avant de fonder sa société de gestion zurichoise en 2003.

Des documents falsifiés

Ce citoyen suisse avait été inculpé en août 2011 aux Etats-Unis pour avoir aidé des contribuables américains à "ouvrir et alimenter" des comptes secrets dans une banque cantonale suisse basée à Bâle. Selon l'acte d'accusation, il encourageait ses clients à ne pas participer aux programmes de régularisation du fisc et proposait des documents "falsifiés" pour maquiller l'origine de leurs fonds.

Le jugement précise que Martin Lack pourra retourner en Suisse à condition de se présenter "au moins une fois par an" aux Etats-Unis pendant les cinq ans de sa probation.

780 millions de dollars en 2009

Pour l'heure, plusieurs anciens cadres d'UBS sont actuellement visés par des enquêtes aux Etats-Unis. Sachant qu'auparavant, en février 2009, la banque elle-même avait dû verser 780 millions de dollars aux autorités américaines et leur livrer le nom de plusieurs milliers de ses clients soupçonnés d'avoir fraudé le fisc.

La semaine dernière, sa concurrente Credit Suisse a accepté de plaider coupable aux Etats-Unis d'aide à l'évasion fiscale et s'est engagée à verser une amende record de 2,6 milliards de dollars pour clore les poursuites et continuer à exercer dans le pays.

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Pour aller plus loin:

>> Un ex-banquier d'UBS raconte comment il "recrutait" ses clients français