Les banques grecques auront finalement besoin de 6,4 milliards d’euros

Par latribune.fr  |   |  366  mots
Près d'un prêt sur trois n'est pas remboursé en Grèce. (Photo : Reuters)
La Banque de Grèce estime que les établissements bancaires du pays devront trouver 6,382 milliards d'euros pour sortir de la crise. L'activité des banques subit de plein fouet la récession que traverse le pays depuis six ans.

Les estimations étaient optimistes. Les banques grecques, plombées par les créances douteuses, auront finalement besoin "de 6,4 milliards d'euros" pour procéder à leur recapitalisation, a annoncé jeudi la Banque de Grèce (BdG) en publiant les résultats des tests de résistance.

Ces besoins, qui s'élèvent précisément à 6,382 milliards d'euros, seront couverts par un appel au secteur privé en vue d'une augmentation de capital ainsi que par un recours aux capitaux non utilisés du Fonds hellénique de stabilité financière (FHSF), abondé par les créanciers de la Grèce, UE et FMI, précise la BdG dans un communiqué.

Près de trois milliards juste pour Eurobank

C'est pour Eurobank, qui fut la seule banque à ne pas trouver d'investisseurs privés lors de la première recapitalisation bouclée à l'été 2013, que les besoins seront les plus importants: 2,945 milliards d'euros. Suivent la Banque nationale de Grèce (BNG) à 2,183 milliards, la banque du Pirée à 425 millions et Alphabank à 262 millions.

Le total des besoins pour les deux autres petits établissements s'élève à 566 millions d'euros.

"La banque de Grèce a demandé officiellement aux banques de lui soumettre leur plan de recapitalisation d'ici mi-avril 2014 pour faire face à leurs besoins", précise le communiqué de la BdG.

Près d'un près sur trois non-remboursé

L'activité des banques grecques est fortement affectée par le taux élevé de prêts non remboursés, qui atteint 31,2% en 2013 contre 5,1% en 2008, en raison de la récession traversée par la Grèce depuis six ans.

Au total 50 milliards d'euros avaient été octroyés par les créanciers au FHSF dont plus de 40 milliards ont été utilisés lors la première opération de recapitalisation de 2013.

La Grèce, qui tente de retrouver la confiance des investisseurs, préfèrerait trouver sur les marchés les fonds nécessaires à cette seconde opération.

La calcul des besoins des banques a été basé sur le scénario d'une récession de 4,2 % du PIB en 2013 et d'une croissance à 0,6% en 2014, conformément au budget de l'État. La première estimation du PIB pour 2013 fait toutefois état d'une récession un peu moins prononcée à -3,6%.