Dexia clôture en hausse malgré l'annonce d'une perte abyssale

Le titre Dexia a gagné 4,76% lors de la journée de vendredi 3 août. Et ce après l'annonce le matin par la banque d'une nouvelle perte abyssale de 1,2 milliard d'euros au premier semestre. Un problème informatique a également provoqué la suspension du cours en début de journée.
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La journée a été clémente en bourse pour la banque franco-belge Dexia. Le titre, déjà tombé dans les abîmes, a repris près de 5% pour atteindre 22 centimes d'euros lors de la séance de vendredi.
Le groupe franco-belge avait pourtant annoncé, avec un peu de retard en raison d'un problème informatique, une perte nette de 1,2 milliard d'euros au premier semestre. Ce retard au démarrage a provoqué la suspension du titre à Paris et Bruxelles, "jusqu'à ce qu'une information adéquate soit publiée", avait indiqué l'autorité belge des services et marchés financiers FSMA. La cotation a repris à 9h45 du matin.

735 millions d'euros de pertes au deuxième trimestre

Les pertes enregistrées par la banque lors du premier semestre proviennent, selon elle, du coût des garanties dues à la France, la Belgique et le Luxembourg, qui pèse fortement sur son résultat. Celui-ci souffre en outre de la dépréciation de la valeur de sa participation dans la banque autrichienne Kommunalkredit Austria, à hauteur de 184 millions d'euros. Sur le seul deuxième trimestre, la perte de Dexia s'élève à 735 millions d'euros après celle de 431 millions du premier trimestre.

Changement de direction

Par ailleurs, comme prévu, le Français Pierre Mariani, patron de Dexia sur le départ, s'est retiré à l'occasion de la publication des résultats de la banque. Le conseil d'administration de Dexia a nommé un nouveau tandem à sa tête : Le belge Karel de Boeck et le français Robert de Metz, qui remplacent donc Pierre Mariani et l'ancien premier ministre belge Jean-Luc Dehaene.
La rémunération du PDG de Dexia aurait été divisée par plus de deux, selon les Echos. Karel de Boeck recevrait ainsi 600.000 euros par an, sans par variable, alors que les représentants de la Caisse des dépôts et du gouvernement français prônaient un montant de 450.000 euros, le plafond fixé pour les chefs d'entreprises publiques en France. Le prédécesseur de Karl De Boeck, Pierre Mariani, avait perçu 1,385 million d'euros en 2011. Robert de Metz recevrait quant à lui 250.000 euros.
 

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Commentaire 1
à écrit le 04/08/2012 à 13:55
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J'aimerais que les chantres du libéralisme à tout va m'explique quel patron talentueux a pu en arriver la (il doit être talentueux vu son salaire) et surtout au final qui va payer les pots cassés (pas le patron, j'imagine qu'il partira un parachute d...

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