TER trop larges : au Canada aussi, on a fait des erreurs de calculs

Par Fabien Piliu  |   |  325  mots
Le nouveau métro de Montréal est trop haut pour certains tunnels (Crédits : DR)
Il n’y a pas qu’en France où les ingénieurs n'ont pas eu le compas dans l’œil. Fin avril, la presse de Montréal indiquait que les nouvelles rames du métro de la ville, assemblées par un consortium formé par Bombardier et Alstom, sont trop hautes et ont nécessité un rabotage des tunnels de la métropole québécoise.

L'erreur est humaine. Elle peut aussi être universelle. En attendant que l'on connaisse en détail les circonstances ayant conduit la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) à commander des rames de TER trop larges pour certains quais, le coût de ces erreurs évolue de jour en jour. Chiffré à 50 millions d'euros par la SNCF et RFF, celui-ci pourrait grimper à 300 millions, voire 400 millions d'euros selon Dominique Bussereau, l'ancien ministre des Transports du gouvernement de François Fillon.

A Montréal aussi

Une telle erreur n'est pas inédite. Le 25 avril dernier, la presse locale de Montréal indiquait que des nouvelles rames du métro de Montréal, assemblées par un consortium formé par Bombardier et Alstom, étaient trop hautes et ont nécessité un rabotage des tunnels de la métropole québécoise.

Résultat, il a fallu raboter la voûte du métro montréalais sur plus de 200 mètres en prévision des nouvelles voitures construites par le duo franco-québécois qui avait décroché en octobre 2010, sans appel d'offres, ce contrat évalué à 1,3 milliard de dollars canadiens. Au total, cette commande portait sur la livraison de 468 voitures de métro.

Quand le métro penche d'un côté

" De la manière dont la voiture est faite, si la suspension était brisée ou les pneus crevés et que le wagon penchait trop d'un côté, il ne passerait pas dans certains secteurs du tunnel ", a expliqué au Journal de Québec le président du syndicat des employés d'entretien de la Société de transport de Montréal (STM), Luc Saint Hilaire.

Attendues initialement fin 2013-début 2014, les premières rames n'ont toujours pas été livrées et sont attendues avec un an de retard, a indiqué la STM au quotidien montréalais. Néanmoins, Bombardier et Alstom estiment toujours pouvoir respecter l'échéance de livraison de la dernière rame, en septembre 2018.