Dix ans après l'arrêt des vols de Concorde, les avions supersonique font toujours rêver. Alors que le Japon développe un projet d'avion pouvant transporter 50 passagers à une vitesse supérieure à Mach 2.3, la Russie planche aussi sur un projet similaire, mais pour l'aviation d'affaires. C'est ce qu'a indiqué lundi le constructeur aéronautique public russe OAK. "Nous étudions les options concernant ce que pourraient être les prochains produits d'OAK à l'avenir et l'une d'entre elles est un jet supersonique", a expliqué un porte-parole de la Compagnie aéronautique unifiée (OAK) à l'AFP, confirmant une information du quotidien Izvestia.

"Avion-2020"

Selon ce dernier, le groupe public, qui chapeaute les avionneurs russes, va lancer "prochainement" un programme nommé "Avion-2020" destiné à analyser l'évolution du marché aéronautique après 2020. En particulier, l'étude doit se pencher "sur les perspectives d'un avion supersonique dans le segment de l'aviation d'affaires".

"Concordski"

Pour rappel, la Russie s'était lancé au milieu des années 60 dans l'aventure supersonique. Le bureau d'études de Tupolev avait conçu le Tu-144 peu de temps après le lancement de Concorde. Surnommé "Concordski" en raison de sa ressemblance avec Concorde, il s'écrasa lors d'une démonstration au salon du Bourget en 1973. Il entra néanmoins en service fin 1975 chez Aeroflot, puis après un autre accident en 1978, ses vols réguliers ont été arrêtés, laissant la place à quelques vols occasionnels pendant les années 80.

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