
L'Homme d'aujourd'hui voyage en voiture, train, bateau ou avion. Demain il prendra également l' Hyperloop, un « cinquième mode de transport moderne ». Après les déclarations d'Elon Musk, quelques jours auparavant, qui estimait s'être « tiré une balle dans le pied en parlant [du projet] », l'idée d'en voir des plans s'éloignait. Le milliardaire avait pourtant promis d'en publier « un design, [...], plutôt détaillé », c'est chose faîte. Ce train supersonique permettra de se rendre à San Francisco depuis Los Angeles en 30 minutes, soit 1224 km/h. Pour rappel, en France le TGV Paris Bordeaux (579 kilomètres) met six fois plus de temps.
L'idée à l'origine de l'Hyperloop est simple : concurrencer le projet du gouvernement californien de train à haute vitesse en proposant une alternative meilleure. Elon Musk a donc conçu son projet dans l'optique d'être « plus sûr, plus rapide, moins cher, plus pratique, insensible à la météo, pouvant s'autoalimenter, résistant aux tremblements de terre et ne perturbant pas les personnes résidant long de l'itinéraire ».
Voyage en tube
Ce mode de transport révolutionnaire propose à ses usagers de voyager « à basse pression avec des capsules, transportées à faible et grande vitesses sur la longueur du tube », selon le document, qui précise que « les capsules sont posées sur coussins d'air pressurisé ».
Deux versions de ces capsules existent : l'une pouvant embarquer jusque 28 personnes, l'autre, plus large, permettant le transport de trois véhicules et leurs passagers.
À l'intérieur de chaque capsule, un poste radio « en contact avec les opérateurs de la station » et une trousse de premier soin. Les valises (deux par passager et jusque 50 kilos maximum) seront stockées à l'arrière de la capsule dans un compartiment « rappelant ceux des rangement cabine d'avion ». Ce dernier pourra même être retiré de la capsule et voyager à part afin de « séparer la récupération des baguages de l'embarquement et du débarquement ».
Rentable, écologique et peu cher à construire
Pour valoriser son projet, qu'il présente comme « la solution idéale pour rallier deux villes avec un trafic important, situées à moins de 1500 km l'une de l'autre », Elon Musk met en avant le peu d'espace occupé au sol par la construction et son faible coût. « Afin de réduire le coût des tubes de l'Hyperloop, il sera élevé sur des piliers, ce qui réduit grandement la place requise au sol et la taille de l'ère de construction », explique le document. Le milliardaire prévoit de construire ces 25 000 piliers le long de l'autouroute I5, qui traverse la Californie.
Le co-fondateur de Paypal estime la totalité de l'Hyperloop (structure, capsules et stations) à 6 milliards de dollars pour la version avec passagers et 7,5 milliards de dollars pour celles pouvant transporter des véhicules. Bien loin des 68 milliards de dollars prévus pour le train haute vitesse de Californie.
INFOGRAPHIE - Comparatif des différents modes de transport rapides dans le monde
Dans ses calculs, Elon Musk prévoit un amortissement des frais au bout de 20 ans, en transportant 7,4 millions de passagers par an avec un billet à 20 dollars (soit 15 euros). Il est important de noter que Musk estime que le système ne demandera pas d'énergie extérieure puisqu'il sera autoalimenté par les capteurs solaires placés le long des tubes.
Un projet ouvert à tous
Tout au long de sa présentation, l'entrepreneur ne manque pas de rappeler qu'elle peut contenir des « erreurs mais peut surtout être optimisée » et ce malgré son doctorat d'ingénierie aérospatiale. Il invite d'ailleurs ses lecteurs « à des retours qu'il incorporera dans les révisions à venir du projet, à l'image d'autres modèles open source comme Linux ». De là à laisser entendre qu'il ne s'occupera pas du projet, il n'y a qu'un pas. Musk le sait et a précisé dans sa présentation « être tenté de créer au moins un prototype de démonstration » pour « aider à ce que le projet devienne réalité ».
Il faut donc 60 ans de fonctionnement pour amortir l'investissement initial, hors inflation et coût du crédit et hors frais de fonctionnement et d'entretien. Techniquement, c'est séduisant mais il faut en démontrer la faisabilité. Par contre, économiquement, ça déraille complètement.
Ce serait bien que La Tribune éduque correctement...
Alors cette idée n'est pas plus saugrenue que l'autre surtout si il y a des moyens financiers.
Et il n'y a que les rêveurs qui font avancer le monde.
Lui aussi se déplaçait sur un coussin d'air, et sur un rail placé en hauteur sur des piliers .
Comme ils savent si bien le dire avec leur nasalité : "We're Americans... We went to the moon!" Ce projet vaut leur SST du temps de gloire du Concorde... Que de blablas très à la mode, et sitèpapour...sèkeutèkon... :-)
il existe actuellement un vol commercial: LS-SF en 1h15 pour environ 100$
Et le gouvernement Californien veut lancer un projet de train: LS-SF en environ 3h pour environ 100$.
Donc trajet au meme prix mais 2 fois plus lent pour le futur train. C'est un projet prometteur ?
1/ un train arrive et part souvent du centre-ville,ce qui est moins le cas pour l'avion.
2/ Vous pouvez arrivez en gare 5 minutes avant le départ du train, ce qui est beaucoup plus difficile avec l'avion.
3/ Vous n'attendez pas que vos bagages sortent de la soute du train.
ceci-dit, nous n'avons pas non plus les détails de l'étude faite. donc pour moi la critique ne tient pas debout.
Seules des maquettes grandeurs natures (ou un bout du projet en réel) pourront confirmer sa faisabilité. Par contre, je pense que le prix du billet sera bien plus élevé car les navettes seront certainement plus petites que leurs espérances (donc moins de passager pour l?amortissement). En tout cas quel plaisir et comme ce doit être motivant que de mettre sur pieds une telle aventure.
donc beaucoup plus plausible déjà!!
Ensuite libre à vous de lire ou ne pas par lire les nouvelles.
Avec ou sans subvention? L'estimation ne me semble pas du tout crédible.
Intéressante sinon cette démarche d'open projet.
ça ressemble beaucoup au prototype d'aérotrain qui a été lancé dans les années 1970 entre Artenay et Orléans. J'ai bien compris qu'on est passé au solaire qui est beaucoup plus puissant qu'à l'époque, mais les calculs présentés sont quand même de l'intox de A à Z
Propulser un engin à 1200 km/h grâce à quelques panneaux solaires, si j'en parle à mon fils de 6 ans il ne va pas me croire. Bravo la Tribune, quoi d'autre?
Quel beau travail de journalisme!
Toutes les 30 secondes 28 passagers partent.
Soit 28 * 2 = 56 personnes toutes les 60 secondes, soit 56 personnes/minute.
Et donc 56 * 60 = 3.360 personnes/heure.
Et donc 3360 * 24 = 80.640 personnes/jour.
Si on considère qu'il y en a autant dans l'autre sens, on arrive à 80.640 * 2 = 161.280 personnes/jour.
Je ne sais pas comment vous êtes tombé sur 7,4 millions de passagers par jour mais vous êtes complètement à côté de la plaque !
Mais si ça peut te rassurer, même avec 7,4 millions de passagers par an, les calculs ne sont pas justes. ;-)
Passagers par an x 20 ans x prix unitaire du billet = CA sur 20 ans
7 400 000 x 20 x 20 = 2 960 000 000$
On est loin des 6 milliards...
Allez encore un petit calcul pour la route.
Passagers par an / Nb de jours par an = Passagers par jour
7 400 000 / 365.25 = 20 260
Passagers par jour / Nb de place par capsule = Capsules par jour
20 260 / 28 = 724
Supposons que l'Hyperloop fonctionne 24h/24, sans aucun soucis technique sur 20 ans.
On peut donc en conclure qu'il fonctionnera 1 440 minutes par jour (24*60=1 440)
De là on peut poser le calcul suivant :
Minutes par jour / Capsules par jour = Intervalle entre chaque départ de capsule
1 440 / 724 = 2 minutes
Entre le moment où la capsule arrive et celui où elle repart, les 28 passagers ont 2 minutes pour prendre place.
Mais espérons qu'il y est un tube pour l'aller et autre pour le retour, ce qui laissera non plus 2 mais 4 minutes pour s'installer à bord.
Effectivement 7,4 millions de passagers par jour me semble erroné ( cela fait environ 5000 passager à la minute).
Une guerre d'entreprise a été menée dans les année 50/60 pour la mise en place d'un transport en commun rapide sur le sol français. Le TGV est apparu, mais certaine personne qui prenne le train entre Paris et Orléans, peuvent voir les vestiges d'une ligne pour un aérotrain. En mettant de coté la différence entre le système à ciel ouvert de cet aérotrain d'antan, et celui dans un tube proposé dernièrement, c'est très ressemblant.
l'idée est bonne, on verra bien si elle aboutit.