La Belgique veut acheter des avions de combat

Par latribune.fr  |   |  434  mots
Officiellement, l'objectif est de maintenir le même niveau d'ambition que celui actuellement assuré avec les F-16, avec en plus la possibilité de déployer 12 avions à l'étranger. (Photo : Reuters)
La Belgique veut remplacer sa flotte de F-16 dans le cadre d'un contrat d'État à État. Officiellement, le Rafale est dans la course, même s'il n'a pas la faveur du ministre de la Défense belge.

La Belgique veut acheter des avions de chasse. Le ministère de la Défense a en effet adressé début juin à cinq agences étatiques, deux américaines et trois européennes, une demande d'information (RFI) portant sur cinq avions de combat, un par pays, susceptibles de remplacer ses F-16. Les appareils visés sont en service ou sur le point d'y entrer prochainement au sein des pays de l'Otan et de l'Union européenne. Il s'agit de la première phase d'un long processus qui devrait déboucher vers 2018 sur l'achat d'un nouveau chasseur dans le cadre d'un contrat d'État à État.

Le Rafale dans la course

Les cinq agences étatiques interrogées sont le Joint Program Office (JPO), qui pilote le programme de chasseur F-35 Lightning II du groupe Lockheed Martin, le US Navy PMA 265 pour le F/A-18E/F Super Hornet de Boeing, la Direction générale de l'Armement (DGA) du ministère français de la Défense pour le Rafale de l'avionneur français Dassault Aviation, la Swedish Defence and Security Export Agency (FXM) pour le JAS-39 de Saab et le UK Trade and Investment Defence and Security Organisation (UKTI DSO) du ministère britannique de la Défense pour l'Eurofighter du consortium éponyme.

Elles devront fournir, d'ici la fin novembre des données chiffrées. Parmi elles, le nombre d'appareils que ces agences estiment nécessaires à la réalisation des missions envisagées par la Belgique. Le Rafale ne part pas favori dans cette compétition, non pas pour des considérations techniques ni de prix, mais plutôt pour des raisons politiques. Pieter de Crem, l'actuel ministre de la Défense de la Belgique, qui a été candidat au poste de secrétaire général de l'OTAN, a déjà une préférence pour le F-35 de Lockheed Martin.

Lire Pourquoi le ministre de la Défense belge veut le F-35 et pas le Rafale

Maintenir le même niveau d'ambition

Officiellement, l'objectif est de maintenir le même niveau d'ambition que celui actuellement assuré avec les F-16, avec en plus la possibilité de déployer 12 avions à l'étranger.

La Belgique dispose actuellement de 54 F-16 capables d'assurer la protection des espaces aériens belge et luxembourgeois à tout moment, et de 10 avions prêts à être déployés à l'étranger. Le lancement de la première phase officielle de ce programme d'achat baptisé ACCap devrait intervenir dans la première moitié de 2015. D'ici à fin 2016, la Défense espère obtenir le feu vert du pouvoir politique pour passer à la phase suivante, celle de l'acquisition.