Boeing relève la tête en signant une commande géante de 200 B737 MAX

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  382  mots
(Crédits : Hannah Mckay)
Alors que le B737 MAX est cloué au sol depuis mi-mars, Boeing a signé avec le groupe IAG (British Airways, Iberia, Vueling, Aer Lingus, Level) une intention de commande pour 200 737 MAX, dont les premiers exemplaires seront livrés à partir de 2022-2023. Il s'agit de la première commande de son moyen-courrier depuis l'interdiction des vols.

Ce sera peut-être l'Annonce du Salon du Bourget. Celle que personne n'attendait à part la direction de Boeing et de IAG. Frappé de plein fouet par la crise du B737 MAX, cloué au sol depuis mi-mars à la suite de deux accidents mortels impliquant cet avion, le constructeur américain a signé avec le groupe IAG (British Airways, Iberia, Vueling, Aer Lingus, Level) une intention de commande pour 200 737 MAX, dont les premiers exemplaires seront livrés à partir de 2022-2023. Il s'agit de la première commande de son moyen-courrier depuis l'interdiction des vols. Au prix catalogue, le contrat dépasse 24 millions de dollars, mais il semble évident que Boeing, pour rafler dune telle commande auprès d'un client de référence dans de telles circonstances, a dû casser les prix.

Boeing passe devant Airbus

Alors qu'il semblait parti pour ne faire que de la figuration au Paris AirShow face à son rival Airbus qui engrangeait les commandes, le constructeur américain s'est même payé le luxe de lui ravir un gros client. La flotte moyen-courrier des compagnies aériennes du groupe IAG est en effet majoritairement composée d'Airbus.

Lire aussi : B737 MAX, "NMA", "NSA", la terrible équation pour Boeing

Mieux, avec cette méga-commande, celle de Korean Air pour 20 B787 et celle portant sur 39 Embraer (aujourd'hui dans la galaxie Boeing), Boeing comptabilise 259 commandes et fait mieux qu'Airbus (229 avions dont 55 A220, anciennement les CS-Series de Bombardier dont Airbus a pris le contrôle).

Un signe de confiance

Emanant d'un des groupes aériens les plus puissants de la planète, cette commande est un énorme signe de confiance pour cet avion dont la remise en service n'est pas encore fixée. La confiance sera l'élément clé pour l'avenir et la stratégie de Boeing. Elle repose certes sur celle des compagnies mais surtout sur celles des passagers, dont la réaction reste inconnue.

Après la médiatisation de cette affaire qui a mis en lumière de nombreuses défaillances, accepteront-ils de voyager à bord d'un B737 MAX? Ce sera tout l'enjeu de la mise en service le jour où elle interviendra. Willie Walsh, le directeur général de IAG estime que la question ne se posera pas au moment où les livraisons des appareils débuteront, d'ici à 3 à 4 ans.