Galileo : plus d'un milliard d'utilisateurs de smartphones dans le monde

Par Michel Cabirol  |   |  661  mots
Aujourd'hui, 95 % des entreprises produisant des puces pour smartphone pour la radionavigation par satellite fabriquent des puces compatibles avec Galileo. (Crédits : Cnes)
Le système européen de radionavigation par satellite Galileo atteint le milliard d'utilisateurs de smartphones dans le monde.

Le nombre estimé de smartphones compatibles Galileo a atteint un milliard d'utilisateurs. Un succès pour ce programme européen. "Ce seuil atteint est calculé sur la base des ventes de smartphones utilisant Galileo à l'échelle mondiale", a expliqué la Commission européenne. "Cette étape importante a été atteint dans la semaine où l'Agence du GNSS européen (GSA), responsable de l' exploitation du programme Galileo, célèbre son 15e anniversaire", a expliqué de son côté la GSA. Aujourd'hui, 95 % des entreprises produisant des puces pour smartphone pour la radionavigation par satellite fabriquent des puces compatibles avec Galileo.

"Galileo fournit à présent des services perfectionnés de synchronisation et de navigation à un milliard d'utilisateurs de smartphones dans le monde. Et cela grâce à des efforts véritablement européens pour mettre en place le système de radionavigation le plus précis au monde, avec le soutien et l'engagement de la GSA. Je suis convaincue que notre industrie spatiale continuera à prospérer grâce aux travaux, aux idées et aux investissements toujours plus nombreux dans le cadre du nouveau programme spatial de l'UE", a souligné la commissaire chargée du marché intérieur, de l'industrie, de l'entrepreneuriat et des PME, Elżbieta Bieńkowska.

En réalité, le nombre d'utilisateurs de Galileo est beaucoup plus important, a fait valoir la Commission. En Europe, tous les nouveaux modèles de voitures ayant l'autorisation de mise sur le marché sont équipés du système eCall, qui utilise Galileo pour communiquer la localisation du véhicule aux services d'urgence. Depuis cette année, Galileo est intégré dans les tachygraphes numériques des camions, qui permettent l'enregistrement de la vitesse et de la distance, afin de garantir le respect des règles relatives au temps de conduite et d'améliorer ainsi la sécurité sur les routes.

Service de recherche et sauvetage

Galileo propose également un service de recherche et de sauvetage (SAR), qui réduit à moins de dix minutes le temps nécessaire pour détecter une personne équipée d'une balise de détresse en mer, en montagne ou dans le désert. Avec Galileo, la précision de la géolocalisation s'est améliorée, passant de dix kilomètres à moins de deux kilomètres. A l'avenir, le système confirmera également à la personne en détresse que les secours sont en route.

Enfin, Galileo fournit aux gouvernements un service public réglementé, pour une utilisation répondant à des objectifs de sécurité. Il offre un service robuste et entièrement crypté qui permet aux pouvoirs publics de garantir la continuité des services en cas de situations nationales d'urgence ou de crise, telles que des attaques terroristes.

Dysfonctionnements cet été

Au cœur de cet été, lsystème européen de navigation par satellite Galileo est tombé en panne. Un incident qui a entraîné une interruption temporaire des services initiaux de navigation et de minutage, à l'exception du service de recherche et de sauvetage. A l'origine de ce dysfonctionnement, un changement de logiciels effectué par l'Agence spatiale européenne, dans les deux centres de contrôle de la constellation Galileo basés en Italie et en Allemagne. Cette initiative a perturbé le système en exploitation, notamment la synchronisation du système.

Une commission d'enquête indépendant, présidée par l'ancienne secrétaire d'Etat au Travail et aux Transports, Carmen Librero Pintado, a été désignée pour faire la lumière sur ce qui s'est réellement passé. Les recommandations préliminaires de la commission sont attendues pour octobre et les recommandations finales pour fin 2019. Elle est également composé du directeur des services de la navigation aérienne (DSNA) à la DGAC, Maurice George, du conseiller principal de l'Office fédéral allemand de la sécurité de l'information, Wolfgang Paulowicz et du directeur du Centre commun de télédétection par satellite (ministère de la défense), la capitaine Lorenzo Agnarelli (Italie).