Hélicoptères militaires : Varsovie lance enfin un nouvel appel d'offres

Par latribune.fr  |   |  407  mots
Le ministère de la Défense a annoncé "l'ouverture de négociations avec trois groupes ayant déjà déposé leurs offres préalables de livraison de huit appareils pour des opérations de sauvetage menées en combat par les forces spéciales et huit autres appareils de lutte contre des sous-marins et de sauvetage en mer
Cinq mois après la rupture des négociations avec Airbus, Varsovie a lancé un nouvel appel d'offres pour 16 appareils. Lockheed Martin, Leonardo et le groupe européen ont été invités à y participer.

La Pologne a lancé ce lundi un nouvel appel d'offres restreint pour l'achat de seize hélicoptères militaires  en y invitant nommément trois fabricants aéronautiques: L'américain Lockheed Martin, l'italien Leonardo (ex-Finmeccanica) et Airbus avec lequel Varsovie avait rompu en octobre les négociations pour l'achat de 50 appareils Caracal. A terme, l'armée polonaise a besoin de 50 à 70 appareils, selon des experts.

Le ministère de la Défense a annoncé "l'ouverture de négociations avec trois groupes ayant déjà déposé leurs offres préalables de livraison de huit appareils pour des opérations de sauvetage menées en combat par les forces spéciales et huit autres appareils de lutte contre des sous-marins et de sauvetage en mer", selon un communiqué officiel. "Une commission chargée des négociations a invité lundi les fabricants à déposer leurs offres", a expliqué le communiqué, qui a en outre précisé donner la priorité à l'achat des appareils pour les forces spéciales.

Après la rupture par les conservateurs polonais des négociations avec Airbus, Varsovie a multiplié les annonces concernant les voies possibles pour l'acquisition de nouveaux appareils. Le ministre de la Défense Antoni Macierewicz avait notamment annoncé l'achat de 21 appareils américains Black Hawk ou le lancement de la production d'hélicoptères de conception polonaise.

Froid entre Varsovie et Paris

Varsovie a rejeté sur Airbus la responsabilité de l'abandon des négociations sur les hélicoptères multirôles, lui reprochant d'avoir fait une offre insuffisante de compensations industrielles ("offset") accompagnant le contrat évalué alors à 13,4 milliards de zlotys (3,14 milliards d'euros), toutes taxes comprises.

De son côté, le patron d'Airbus Group Tom Enders avait réagi en annonçant à l'époque que son groupe allait "demander réparation" à la Pologne, sans plus de précision. La décision de Varsovie a jeté un froid dans les relations franco-polonaises, le président François Hollande ayant annulé une visite à Varsovie.

Un appel d'offre pour des avions gouvernementaux

Dans un autre appel d'offres annoncé lundi, l'armée polonaise a adressé une "invitation" à l'américain Boeing, à l'allemand Lufthansa et au tchèque Glomex à soumettre des offres pour l'achat de trois avions de moyenne portée destinés au transport de personnalités gouvernementales, dont deux neufs et un appareil d'occasion, pour une valeur globale d'un milliard de zlotys (230 millions d'euros). Airbus, qui a pourtant ce type d'appareils dans son portefeuille, n'a pas été convié...