IAG juge les A380 trop chers et préfère les acheter d'occasion

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  280  mots
La maison-mère de British Airways, d'Iberia, Vueling et Aer Lingus n'exercera pas ses options pour acheter d'autres A380, jugés trop chers. Elle préfère acquérir des A380 de second main.

Coup dur pour Airbus et l'A380. International Consolidated Airlines Group (IAG), la maison-mère de British Airways, Iberia, Vueling et Aer Lingus) n'exercera pas ses options pour l'achat d'avions A380 en raison du prix trop élevé du très gros porteur d'Airbus, a déclaré lundi son directeur général Willie Walsh. Le groupe aérien va plutôt chercher des A380 en seconde main et a déjà eu des discussions à ce sujet, a-t-il ajouté lors d'une conférence à Dublin.

"Nous avons des options pour acheter des A380 (...) mais nous n'allons pas les exercer car ils sont trop chers", a-t-il dit. "Mais nous sommes intéressés et nous avons eu des discussions sur l'opportunité d'acheter en seconde main. Nous pensons que c'est une proposition attractive.

Au prix catalogue 2016, le prix d'un A380 dépasse les 430 millions de dollars.

Forte customisation

Cette déclaration tord le cou de ceux qui, il y a quelques années, doutaient de l'existence d'un marché de seconde main pour les A380, en raison de la forte "customisation" de la cabine décidée par chaque compagnie cliente. Ils partaient du principe que ces avions, souvent configurés d'une manière luxueuse avec une relative faible densité de sièges ne trouveraient pas preneurs parmi des compagnies de rang 2 pouvant être intéressées par cet avion. Ils n'avaient pas pensé aux transporteurs prestigieux déjà clients de l'A380 qui pourraient récupérer les avions en sortie de lease d'autres compagnies. Sur des locations d'une durée de 12 ans, les premiers A380 feront leur apparition sur le marché d'occasion à partir de fin 2019. La première livraison remonte en effet à octobre 2007 à Singapore Airlines.