La Chine espère le premier vol de l'avion C919, rival d'Airbus et Boeing, fin 2016

Par MC avec agences  |   |  465  mots
Le calendrier de développement de l'avion commercial C919 reste ambitieux mais les Chinois le confirment à nouveau
Le C919, le plus gros avion commercial jamais construit par la Chine, pourrait effectuer son vol inaugural vers la fin de l'année, selon son constructeur aéronautique Comac.

Le calendrier reste ambitieux mais les Chinois le confirment à nouveau. Le C919, le plus gros avion commercial jamais construit par la Chine, pourrait effectuer son vol inaugural vers la fin de l'année, a rappelé mercredi son constructeur, Commercial Aircraft Corp of China Ltd (Comac). Pour autant, ce programme a connu plusieurs retards en raison de problèmes liés à l'inexpérience de la Chine dans le domaine de l'aéronautique civile. Selon un observateur, ce calendrier reste "possible".

"Nous travaillons dur pour réaliser notre voyage inaugural autour de la fin 2016", a déclaré Lu Zheng, responsable adjoint du marketing de Comac, lors d'une conférence de presse à Pékin.

Le PDG Safran Aircraft Engines Olivier Andriès avait déjà confirmé en juin à La Tribune que le premier vol était prévu "avant la fin de l'année". L'entreprise commune entre Safran et General Electric (GE), CFM International, fournit le moteur au C919, le LEAP-1C, équipé d'une nacelle et d'un inverseur de poussée fabriqués par Nexcelle (co-entreprise Safran et GE). "Nous visons une certification cet automne et avons prévu de livrer les moteurs bons de vol cet été", avait-il expliqué.

Un appareil international

Le C919, un appareil monocouloir, doit venir boxer dans la catégorie du 737 de Boeing et de l'A320 d'Airbus. C'est le premier appareil de cette envergure aux normes internationales produit par la Chine. Elle a déjà développé le jet régional de fabrication chinoise, l'ARJ21, construit également par la société Comac. Cet appareil a effectué son premier vol commercial fin juin après des années de retard mais il devait cependant encore démontrer sa fiabilité afin de gagner la confiance des clients internationaux et des passagers.

Pour réussir à lancer un concurrent au 737 de Boeing et à l'A320 d'Airbus, les Chinois n'ont pas hésité à faire appel au "gratin" des équipementiers mondiaux. Ainsi, l'essentiel des systèmes et des équipements de cet avion sont fournis par des spécialistes occidentaux, qui dans certains cas ont dû constituer des coentreprises avec des sociétés chinoises. Tandis que la structure, fuselage et voilure, est construite par les grandes usines du conglomérat d'État Aviation Industry Corporation (Avic), actionnaire à 26 % de Comac.

Outre CFM International en tant que motoriste, l'avion a fait appel à Dassault Systèmes et son fameux logiciel Catia de Dassault Systèmes. Honeywell fabrique l'APU (électricité à bord), les roues et freins et le calculateur des commandes de vol électriques, GE Aviation s'est chargé de l'avionique, Liebherr Aerospace des trains d'atterrissage et du système de conditionnement d'air, Zodiac Aerospace fournira entre autres les toboggans d'évacuation et le traitement des eaux usées... Le canadien Bombardier a également apporté son expertise à Comac pour l'aider dans la conception de certains systèmes.