Les ratés du moteur de l'A400M sur le point d'être réparés

Par Michel Cabirol  |   |  456  mots
Les motoristes de l'A400M ont trouvé une "solution immédiate intermédiaire" en vue de régler le défaut de la boite de transmission de puissance (Propeller Gear Box ou PGB) du moteur de l'avion de transport militaire
Du mieux pour l'A400M... Un premier appareil a été livré à l'armée française avec des capacités tactiques. Surtout, les motoristes ont trouvé une solution immédiate intermédiaire au problème d'usure prématurée de la boite de transmission de puissance du moteur de l'avion de transport militaire.

Enfin des bonnes nouvelles pour l'A400M... L'armée française va recevoir un premier exemplaire de l'avion de transport militaire A400M doté de capacités d'autoprotection et de largage, a annoncé lundi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. C'est un bon début pour Airbus qui subit déboires sur déboires depuis le lancement du programme. Toutefois, toutes les spécifications demandées par la France ne sont pas encore au rendez-vous et seront progressivement intégrées aux appareils livrés à l'armée de l'air française, explique-t-on à La Tribune.

"Quand une bonne nouvelle arrive, il faut le signaler. Ce neuvième avion (A400M) français dispose de capacités d'autoprotection et de largage qui vont être décisives (...) sur les théâtres extérieurs", a expliqué le ministre de la Défense lors d'une réception à l'Hôtel de Brienne.

Surtout, les motoristes réunis dans le consortium européen Europrop International (Rolls Royce, Safran, l'allemand MTU et l'espagnol ITP), se sont engagés sur un plan en accord avec Airbus et les pays utilisateurs en vue de régler le défaut de la boite de transmission de puissance (Propeller Gear Box ou PGB) du moteur de l'A400M, confiée au motoriste italien Avio, jusqu'ici reconnu pour ses compétences en la matière.

En raison de l'usure prématurée d'un composant (pignon) de la PGB, Airbus a dû recommander une révision toutes les 20 heures de vol pour tous les appareils ayant déjà effectué plus de 200 heures de vol. Conséquence, les armées n'exploitent cet appareil qu'à 10% environ de son utilisation maximale en raison des contraintes très lourdes de maintenance.

Une solution immédiate intérimaire trouvée

Les motoristes ont semble-t-il trouvé une "solution immédiate intermédiaire", qui est en train d'être testée au banc d'essai et "va dans le bon sens", explique-t-on à La Tribune. Objectif, valider cette modification par l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) au début du mois de juillet en certifiant le moteur, puis l'appareil. Cette solution permettrait d'élargir "significativement" les périodes de révision de l'appareil pour faciliter les opérations des armées de l'air, assure-t-on à La Tribune. Sans en préciser la fréquence.

Si les derniers essais au banc et en vol sont concluants, les premières modernisations des moteurs de l'A400M pourraient être effectuées "dès cet été, voire au plus tard à la rentrée". A plus long terme, les motoristes travaillent également sur une solution définitive, qui sera au point "en 2017" sans plus de précision. "Il est trop tôt pour être plus précis", souligne-t-on.