Ryad va acheter à Washington quatre frégates pour 11 milliards de dollars

Par Michel Cabirol  |   |  309  mots
Les Etats-Unis vont vendre quatre frégates de type LCS (Lockheed Martin) à l'Arabie Saoudite pour un montant de 11,25 milliards de dollars.

Entre la France et les Etats-Unis, il n'y a pas photo en Arabie Saoudite. Quand Paris se bat depuis des mois et des mois pour vendre une trentaine de patrouilleurs pour 600 millions de dollars, Washington vise quant à lui des contrats de plus de 10 milliards de dollars. Car Ryad est prêt à acheter aux Etats-Unis quatre frégates dérivées du programme Littoral Combat Ship (LCS), des bâtiments de combat multi-missions (Multimission Surface Combatant), qui sont fabriqués par Lockheed Martin, ainsi que l'armement associé, pour un montant total de 11,25 milliards de dollars, dont 4,3 milliards pour le support. Et dire que les deux pays sont brouillés en raison de la politique arabe de Washington...

D'ailleurs le ministère de la Défense américain (DoD) est déterminé à approuver cette  vente FMS (Foreign Miliary Sales), une procédure de vente d'Etat à Etat. Cette vente va "améliorer la sécurité d'un partenaire régional stratégique, qui a été et reste une force importante de stabilité politique et de progrès économique au Proche-Orient", a précisé  l'Agence de défense, de sécurité et de coopération (DSCA). En guerre contre le Yémen soutenu par Téhéran, Ryad souhaite moderniser sa flotte au moment où les tensions s'accroissent très fortement dans la région, notamment dans le Golfe persique où les navires saoudiens sont confrontés aux bateaux iraniens à l'est du royaume.

De nombreux missiles à bord

La commande entre les deux alliés "brouillés" concernerait 532 missiles tactiques anti-aériens RIM-162 ESSM (Evolved Sea Sparrow Missiles) de Raytheon, dont 128 installés sur les quatre navires de guerre. En outre, les Multimission Surface Combatant (MMSC) seront dotés de 48 missiles anti-navires de type RGM-84 Harpoon Block II Missiles, de Boeing dont 32 installés et 16 destinés à des entraînements. Soit deux lanceurs par navire.