France : clap de fin pour les cotons-tiges en plastique

Par Felix Delaborde  |   |  289  mots
Les cotons-tiges en plastique sont amenés à disparaître en France d'ici à 2020.
Le 20 juillet dernier a été adoptée définitivement par l’Assemblée nationale la loi biodiversité qui prévoit l’interdiction notamment de plusieurs produits cosmétiques nuisibles à l’environnement, dont les célèbres bâtonnets ouatés.

Le constat de l'association Surfrider Foundation Europe est alarmant : chaque jour, 8 millions de tonnes de déchets finissent dans les océans. Le coton-tige (marque déposée par le groupe Unilever depuis 1952) fait partie des déchets que l'on retrouve le plus sur nos plages aux cotés des mégots de cigarettes et des canettes en aluminium : « Les cotons-tiges font en effet partie des déchets les plus présents dans les milieux aquatiques », confirme Antidia Citores porte-parole de l'association Surfrider Foundation Europe. La raison principale est qu'ils finissent souvent jetés dans la cuvette des toilettes pour se retrouver plus tard dans la mer lorsque les canalisations débordent.

Des alternatives moins polluantes

Il existe déjà des moyens de substitutions aux bâtonnets en plastiques comme les sprays auriculaires ou les bâtonnets biodégradables en bois ou en papier qui deviendront la norme à partir de 2020. Car il faut savoir que 70% des déchets présents dans le milieu marin sont d'origine plastique. En outre, certains spécialistes déconseillent l'utilisation des cotons-tiges en raison des dommages qu'ils peuvent causer aux tympans.

D'autres produits d'hygiène concernés

Les microbilles en plastique sont également dans le viseur de cette mesure, qui rend leur interdiction effective au 1er janvier 2018. Ces éléments sont présents par exemple dans certains gels douche ou dentifrices et sont beaucoup trop fins pour être filtrés par les stations d'épuration. C'est la faune aquatique qui est la première victime de cette pollution marine avec comme risque premier son intoxication. Après l'interdiction des sacs plastiques à usage unique en supermarché le 1er juillet dernier, c'est donc en agissant directement à sa source que le gouvernement souhaite lutter contre la pollution.