Alimentation : une quarantaine de marques acceptent l'« Origine-score » dès cet été

Par latribune.fr  |   |  561  mots
En septembre dernier, l'association En Vérité avait apposé sur les emballages de quelques produits de ses marques membres un logo signalant l'origine France. (Crédits : DR)
« Plus d'une quarantaine de marques très connues » ont accepté d'indiquer « dès cet été » l'origine des ingrédients composant leurs produits, selon la ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation Olivia Grégoire.

Une quarantaine d'industriels acceptent de jouer le jeu de l'Origine-score. Selon la ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation Olivia Grégoire, « plus d'une quarantaine de marques très connues » ont accepté d'indiquer « dès cet été » l'origine des ingrédients composant leurs produits.

« On a plus d'une quarantaine de marques très connues du quotidien des Français, industrielles, qui s'engagent derrière nous » sur le projet « Origine-Info » qui fonctionne « un peu comme le Nutriscore », a expliqué la ministre sur BFMTV.

 La ministre a notamment cité les marques « Fleury Michon, Bonduel, Daucy, Yoplait », prêtes à « expérimenter dès cet été » cet affichage qui pourra se faire sur le packaging, les prospectus ou en ligne. « Tous les distributeurs sont partie prenante de la démarche » a-t-elle ajouté, « certains l'avaient enclenchée en 2018/2019, notamment Intermarché et Leclerc, je n'ai rien inventé ».

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 « Origine-Info », d'abord appelé « Origine-score » car inspiré de « Nutriscore », et doit permettre au consommateur de savoir « quelle est la provenance des ingrédients majoritaires du produit consommé ».

500 avertissements sur l'origine des produits

La ministre a également annoncé que 500 avertissements et 236 procès verbaux ont été dressés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur 3.000 contrôles effectués depuis le début de l'année concernant l'origine française des produits alimentaires.

Le gouvernement avait annoncé en février sa volonté, saluée par distributeurs et associations des consommateurs, de mettre en place un indicateur sur les étiquettes des produits alimentaires pour informer les clients sur l'origine des ingrédients.

« Il faut plus de transparence », notamment sur les produits transformés, pour aiguiller les consommateurs dans leurs « décisions d'achat », avait estimé Olivia Grégoire, au micro de Sud Radio.

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Mentionnant la colère des agriculteurs des dernières semaines, elle espérait alors que ce nouvel « Origine-score » permette aussi une meilleure compréhension « des prix » pratiqués. « Parfois vous décidez d'acheter un tout petit peu plus cher parce que c'est français », a-t-elle observé.

Une expérimentation plébiscitée par les CSP+

Pour ce dispositif, Bercy s'est notamment inspiré d'une expérimentation de l'association En Vérité, qui regroupe une soixantaine de marques agro-industrielles, dont par exemple D'aucy et Babybio. En septembre dernier, En Vérité avait apposé sur les emballages de quelques produits de ses marques membres un logo signalant l'origine France.

Avec des « résultats significatifs » : des yaourts utilisant des fraises et du lait français, donc un peu plus chers que leurs concurrents, ont vu leurs ventes « doubler » sur la période de l'étude, passant de « 9% à 18% de parts de marché », avait souligné David Garbous, président du collectif.

« La bascule des ventes s'est surtout opérée grâce aux CSP+ » (catégories socio-professionnelles supérieures), avait expliqué l'ancien industriel à l'AFP. « Mais des gens un peu moins aisés se sont aussi tourné vers ces produits dans l'idée, par exemple, de soutenir les agriculteurs. »

(Avec AFP)