Les "Goodyear" ne pourront pas compter sur Titan International

Par latribune.fr  |   |  250  mots
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Le groupe américain Titan International renonce à négocier une reprise des activités de fabrication de pneus agricoles à l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, promise à la fermeture.

La "journée de lutte" des "Goodyear" s'annonce chaude. Titan International, repreneur potentiel de la production de pneus agricoles au sein de l'usine d'Amiens-Nord promise à la fermeture, "ne reviendra pas à la table des négociations", a fait savoir le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Une première proposition de Titan à l'automne dernier avait échoué. 

Par ailleurs, un autre acteur du marché, Michelin a écarté l'idée d'une reprise. "Aujourd'hui, sincèrement, ce n'est pas dans notre radar", a déclaré Jean-Dominique Senard le président de l'équipementier à l'agence Reuters ce mardi.

"Recherche active d'une solution alternative"

Quelque 1.173 postes sont menacés par ce projet de fermeture annoncé fin janvier. Arnaud Monteboug a également écrit dans un communiqué que "le gouvernement a déclenché la recherche active d'une solution alternative pour le site Goodyear d'Amiens-Nord et ses salariés". Des employés prévoyaient de manifester devant l'usine alors que se tient ce mardi un comité d'entreprise extraordinaire sur l'avenir du groupe.

Vers une loi sur lea reprise de sites rentables

Plus largement, des salariés de nombreuses entreprises en difficulté, dont PSA, ArcelorMittal, Sanofi, et celles réunies au sein de l'association Licenci'elles, doivent également converger vers Paris. Ils réclament une loi contre les licenciements boursiers dans les entreprises qui réalisent des bénéfices, une promesse de campagne du président François Hollande. Ce dernier a, de son côté, évoqué la veille un projet de loi relative à la reprise des sites industriels "rentables".