Toyota va présenter une voiture "verte" hybride de sport à... 400 chevaux

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  576  mots
Lexus IS 300h Copyright Toyota
Lors du prochain salon de Francfort, en septembre, Toyota présentera un concept de petite sportive hybride essence-électrique dépassant les 400 chevaux. Avec les dernières nouveautés, la technologie hybride "verte" réconcilie faibles rejets de C02 et puissance.

Ennuyeuses les voitures hybrides? C'est la réputation qu'elles ont, efficaces certes mais ne procurant que peu d' agrément. Il faudra toutefois réviser de plus en plus ses préjugés sur ces modèles "écologiques". Lors du prochain salon de l'automobile de Francfort à la mi-septembre, Toyota présentera en première mondiale le  concept d'une petite voiture "verte" de plus de 400 chevaux, l'Hybrid-R.  Conçu sur la base d'un modèle de série existant, qui pourrait être la Yaris "made in France", ce concept associe moteur à essence de faible cylindrée et moteurs électriques, avec une technologie que le constructeur japonais annonce similaire à celle de la Toyota TS030 du Championnat du monde d'endurance. Rien de moins.

Une Lexus de 223 chevaux

Le pionnier japonais et premier fabricant de modèles thermiques-électriques dans le monde, qui vient de franchir la barre des 5,5 millions de véhicules vendus au cumul depuis 1997, commercialise par ailleurs actuellement une nouvelle berline hybride puissante sous son label haut de gamme Lexus. Histoire de démontrer que vertu écologique et performances peuvent se concilier dans la vie de tous les jours. La nouvelle IS 300h, d'une taille comparable à une BMW 3, associe moteur à essence de 181 chevaux et motorisation électrique de 143, affichant ainsi une puissance totale de 223 chevaux (les deux puissances ne s'additionnent pas arithmétiquement). Malgré cette puissance, la voiture émet 99 grammes de C02 au kilomètre seulement, soit la valeur extrêmement basse d'une citadine!

Diesel-électrique rechargeable chez Volvo

Si PSA a créé les premiers modèles hybrides diesel avec la Peugeot 3008 Hybrid4 de 200 chevaux, le suédois Volvo a commercialisé en début d'année sa V60 Plug-In Hybrid, une voiture inédite puisqu'il s'agit d'une diesel-électrique rechargeable, combinant un moteur cinq cylindres à gazole de 215 chevaux entraînant les roues avant et une motorisation électrique générant l'équivalent de 70 chevaux, agissant sur les roues arrière. Le tout rejetant 48 grammes de C02 au kilomètre à peine, d'après un cycle d'homologation il est vrai très favorables aux hybrides. Evidemment, tant de technologie a un prix: les tarifs de cette Volvo très spéciale démarrent un peu en-dessous de 60.000 euros...

Plus de 110.000 euros la Porsche

Porsche fait encore plus fort. L'allemand vient de lancer sa limousine Panamera S E-Hybrid essence-électrique de 416 chevaux, dotée d'un moteur électrique de 95 chevaux, qui assure jusqu'à 35 kilomètres d'autonomie en mode "zéro émission" selon le constructeur. Les batteries lithium-ion sont rechargeables sur une une prise domestique en moins de quatre heures. Cette grosse Porsche émet à peine 71 grammes de C02 au kilomètre. C'est-à-dire 30 grammes de moins qu'une Renault Twingo, même si ces cycles d'homologation sont quelque peu artificiels. La facture est en conséquence: plus de 110.000 euros pièce!

Honda contre Ferrari

Deuxième constructeur mondial de modèles hybrides, Honda a quant à lui dévoilé au salon de Detroit, en janvier dernier, le prototype de la future NSX, laquelle vient  d'effectuer un galop d'essai sur les 3,86 kilomètres du Mid-Ohio Sports Car Course à Lexington (Ohio), outre-Atlantique. Cette nouvelle super-berlinette à hautes performances, qui devrait arriver au milieu de la décennie,  sera animée par un moteur V6 à injection directe en position centrale arrière, accouplé à une transmission intégrale hybride avec... trois moteurs électriques. La puissance, que l'on promet copieuse, n'a pas été divulguée. La Honda rivalisera avec les Ferrari. Quand on vous disait que les hybrides pouvaient être dynamiques...