PSA vise un rapprochement avec le chinois Dongfeng

Par latribune.fr  |   |  495  mots
Déjà allié à GM, PSA a mandaté deux banques pour étudier un rapprochement avec le chinois Dongfeng, affirment Les Echos. Le constructeur est déjà le partenaire du groupe français en Chine.

Après General Motors, PSA cherche à s'allier avec le constructeur chinois Dongfeng. Le groupe français a accordé un mandat à deux banques afin d'étudier un rapprochement avec son homologue chinois, d'après un article paru sur le site des Echos ce mardi soir. 

Le but serait de muscler les opérations internationales de PSA, hors du territoire européen. Les deux constructeurs sont déjà en lien sur le marché chinois, mais PSA semble vouloir passer à la vitesse supérieure.  "L'objectif est de définir des scénarios de partenariat à l'international entre les deux industriels, tout en préservant l'alliance actuelle de PSA avec General Motors en Europe" indique le quotidien, citant une source décrite comme proche du dossier ayant confié:

"On a deux dossiers différents qui répondent aux deux maux de PSA. D'un côté, le groupe doit résoudre son problème en Europe et GM paraît être aujourd'hui la seule solution. De l'autre, PSA doit impérativement accélérer sur l'international, et Dongfeng est la piste la plus crédible pour cela?".

Une joint-venture entre PSA et Dongfeng

Pour l'heure, plusieurs options sont à l'étude, comme par exemple la prise de participation directe de Dongfeng dans PSA dans le cadre d'une augmentation de capital.

>> PSA en mal d'argent frais, envisage une nouvelle augmentation de capital

PSA a en effet entamé une réflexion sur un apport d'argent frais qui lui est nécessaire pour mener ses opérations à l'horizon 2014-2015.

Selon Les Echos, une autre solution, moins problématique, serait de cloisonner les deux partenariats, en constituant un joint-venture PSA-Dongfeng, centré sur les pays émergents. "En échange d'un transfert d'actifs de la part de Peugeot, Dongfeng apporterait du "cash". Et permettrait ainsi au français de poursuivre son développement en Chine et en Asie du Sud-Est (Thaïlande, Indonésie...), tout en mutualisant les investissements nécessaires à cette expansion. Reste à savoir quel pourrait être le périmètre géographique de cette coopération, s'il serait limité à l'Asie ou s'il pourrait aussi concerner la Russie, où Dongfeng affiche ses ambitions, voire l'Amérique latine" poursuit le quotidien.

PSA - qui cumule aujourd'hui de très lourdes pertes - a noué en février 2012 une alliance stratégique avec l'américain GM, lequel a pris 7% de son capital. L'alliance était annoncée comme mondiale. Mais de facto, ce mariage est aujourd'hui cantonné aux activités européennes.

Encore très faible à l'international, PSA ne peut donc y compter sur le soutien de l'américain. Le problème, c'est que GM est allié en Chine à SAIC, concurrent de Dongfeng. GM aura donc du mal à accepter un rapprochement trop étroit de PSA avec ce dernier. Autre écueil: Dongfeng est en Chine allié notamment à divers partenaires comme le japonais Nissan. La co-entreprise de Dongfeng avec Nissan en Chine est d'ailleurs bien plus importante que celle avec PSA. Un mariage à trois PSA-GM-Dongfeng risque donc d'être bien compliqué.