Après GM, Chrysler sur la sellette pour de possibles problèmes d'airbags

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  355  mots
L'enquête concerne entre autres le 4x4 Jeep Commander
La toute puissante agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) a ouvert deux enquêtes sur des véhicules fabriqués par Chrysler. En cause: un défaut du commutateur d'allumage, qui risque de désactiver les airbags. Plus d'1,2 million de 4x4 et monospaces sont concernés.

Après GM, Chrysler? La toute puissante agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) a ouvert deux enquêtes sur des véhicules fabriqués par Chrysler. En cause:  un défaut du commutateur d'allumage, qui risque de désactiver les airbags. Plus d'1,2 million de 4x4 et monospaces sont concernés. Une première enquête porte sur 700.000 monospaces Dodge Grand Caravan et Dodge Journey ainsi que  Chrysler Town and Country produits de 2008 à 2010. la deuxième concerne 525.000 4x4 Jeep Commander et Grand Cherokee de 2005 à 2007.

Plus de 50 plaintes

La NHTSA indique avoir reçu plus de 50 plaintes de 2004 à 2011 liées à ce problème. Toutefois, cela ne semble pas aussi grave que chez GM. Loin de là. Car,  aucun incident lié au non-déploiement des airbags n'a été recensé à ce stade sur des véhicules Chrysler - aujourd'hui Fiat Chrysler Automobiles -, a précisé un porte-parole de l'agence. Le groupe italien n'a rien à voir avec ces véhicules, qui datent d'avant la période où il a pris le contrôle de l'américain.

Ce problème ressemble à celui détecté sur des véhicules du consortium General Motors. Celui-ci a rappelé en février, dix ans après la détection d'un défaut dans le commutateur d'allumage empêchant les airbags de se déployer, 2,6 millions de Chevrolet Cobalt, Saturn Ion et Sky, Pontiac 5 et Solstice produites entre 2003 et 2011. Ce problème est ici associé à 54 accidents et à au moins 13 décès, selon un nouveau décompte du constructeur.

20 millions de véhicules

GM va commencer à traiter à compter du 1er août les demandes d'indemnisation des victimes des rappels tardif. Les autorités américaines ont infligé le 16 mai à GM une amende civile historique de 35 millions de dollars, la plus importante autorisée dans ces procédures. Des enquêtes du département de la Justice, du gendarme des marchés financiers, la SEC, et du Congrès sont encore en cours. En six mois, GM a rappelé pour des raisons diverses 20 millions de véhicules dans le monde, dont 17,56 millions sur les seuls Etats-Unis, son premier marché. Un record.