La Citroën C4 Cactus séduit déjà

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  633  mots
La Citroën C4 Cactus est fabriquée près de Madrid.
15.000 C4 Cactus ont déjà été commandées. Citroën affirme que c'est au-dessus des objectifs. Ce nouveau petit break surélevé, simplifié et économique de la marque aux chevrons est lancé en Allemagne et en Italie ce mois-ci, en Grande-Bretagne en octobre.

Le dernier petit "SUV" de Citroën, la C4 Cactus, marche bien. "Nous sommes déjà à 15.000 commandes. Soit au-dessus de l'objectif. Les résultats sont très bons en France, en Espagne, aux Pays-Bas", affirme Thomas d'Haussy, Directeur du produit chez Citroën. Les premières livraisons aux clients étaient intervenues à la mi-juin à l'occasion d'une opération portes ouvertes dans le réseau français.

Arrivée ce mois-ci en Allemagne

La déjà fameuse voiture simple, épurée, censée préfigurer la future orientation de Citroën après la séparation d'avec son label "premium" DS,  est disponible à partir de  13.950 euros, dans une version spartiate dotée d'un tout petit moteur trois cylindres à essence de 75 chevaux. La gamme culmine à 22.400 (avec un diesel de 100 chevaux). On retrouve les zones tarifaires de sa demi-soeur, la Peugeot 2008.

"Ce mois-ci, nous lançons la C4 Cactus en Allemagne et en Italie. Elle sera commercialisée le mois prochain en Grande-Bretagne", précise Thomas d'Haussy. Quelles sont ses concurrentes ? La C4 Cactus "rivalise avec des petits "SUV" comme le Renault Captur ou des berlines compactes (ndlr: Citroën C4, Renault Mégane)", selon les premières remontées du réseau.

Emissions de CO2 contenues

Ce petit break surélevé convivial, accueillant et coloré, qui tranche dans le paysage triste des voitures mondiales passe-partout, est bien dans l'air du temps. Avec des faibles consommations qui génèrent des émissions de CO2 contenues (82 grammes au kilomètres à peine pour la Blue HDi 100). Et, au Mondial de l'automobile début octobre, Citroën va même dévoiler le concept d'une version "hybridair" encore plus sobre et vertueuse.

Courte avec ses 4,16 mètres de long à peine, la C4 Cactus présente une carrosserie rondouillarde sans agressivité, avec des gros pare-chocs, des protections latérales (de couleur). Ca rappelle les Renault 5 GTL avec leurs moulures des années 70, tout en évoquant la Citroën Méhari de 1968. Cette silhouette ne ressemble à aucune autre dans la production mondiale. Elle cultive le genre bande dessinée débonnaire. Dix teintes extérieures seront disponibles avec trois ambiances intérieures, dont un brun et un violet gais et rafraîchissants. La démarche colorée évoque les première Renault Twingo du début des années 90.

Plate-forme simplifiée

Dans l'habitacle, une planche de bord fine et basse, dégageant la vue, donne une impression d'espace et de luminosité renforcée par le toit transparent avec deux sièges avant très larges et confortables qui simulent visuellement une banquette - clin d'oeil à la 2CV ! L'instrumentation est 100% digitale. La voiture est connectée avec des applications en tous genres comme l'accès aux prévisions  météo, l'affichage des stations service et de leurs tarifs, un lien pour réserver un restaurant, l'accès aux mails, à "Facebook"... La finition est toutefois très... plastique, histoire de faire des économies.

Pas forcément amusante à conduire, la C4 Cactus repose sur une plate-forme "1", celle des petits voitures du groupe PSA, mais dans une version simplifiée, celle des C Elysée et Peugeot 301 pour pays émergents. Cette C4 Cactus ne pèse qu'une tonne. Diverses astuces ont contribué à réduire le poids, comme des vitres arrières entrebâillantes (gain de onze kilos), pas idéales toutefois pour les passagers arrière, ou la banquette arrière monobloc (six kilos), qui réduit la modularité du coffre...

Simple et légère, la C4 Cactus fait aussi l'impasse sur le volant réglable en profondeur, la position de conduite n'étant pas du coup parfaite. Pour économiser en frais de développement, 70% du prix de revient est constitué de composants existants reconduits. La C4 Cactus est produite hors de France, en l'occurrence à Villaverde, dans la banlieue de la capitale espagnole.