PSA s'envole en bourse après les résultats 2014

Par Nabil Bourassi  |   |  310  mots
Carlos Tavares devenu PDG de PSA en 2014 veut redresser les fondamentaux du groupe avant d'envisager une croissance organique ou des alliances.
Le constructeur automobile a nettement réduit ses pertes, et s'est désendetté. Le numéro 1 du groupe Carlos Tavares veut accélérer son plan de croissance rentable, et rejette l'idée d'une course à la taille. L'action est la troisième plus forte hausse à la Bourse de Paris (+3,3%).

Bilan posthume pour Philippe Varin, ou premiers effets de l'ère Carlos Tavares ? Les résultats financiers de PSA pour l'année 2014 sont de bonne facture. Très bonne même car même si le groupe n'est pas totalement repassé dans le vert, il a néanmoins fortement réduit ses pertes, et s'offre même le luxe d'avoir effacé sa dette de 4 milliards d'euros, d'après les résultats annuels publiés mercredi 18 février dans un communiqué.

La branche automobile en baisse...

Le résultat opérationnel courant redevient bénéficiaire à 905 millions d'euros, contre une perte de 364 millions d'euros l'année précédente. Le résultat net, lui, termine sur une perte de 555 millions d'euros, soit un chiffre nettement meilleur que les 2,22 milliards de déficit enregistrés en 2013. Le chiffre d'affaires ressort à 53,6 milliards d'euros, en hausse de 1%. La branche automobile voit toutefois ses revenus baisser de 0,9% à 36,085 milliards d'euros.

Une dynamique positive

Peu importe à qui PSA doit ce retour en forme, Carlos Tavares, désormais aux commandes, ne cache pas son enthousiasme dans un entretien au quotidien Le Monde publié mercredi. "Nous sommes dans une dynamique positive", a-t-il expliqué. Ajoutant :

"Nous avons dépassé les 2 milliards d'euros de flux de trésorerie sur un an au lieu de trois ans comme prévu. Et nous nous sommes complètement désendettés. Maintenant, nous allons nous atteler à l'amélioration de l'efficience de la division automobile."

En quête d'une croissance rentable

Le PDG de PSA vise une marge opérationnelle à 2%, contre 0,1% en 2014. Il explique que le constructeur automobile va désormais se concentrer sur une croissance rentable et non pas sur une course aux volumes. La question de la croissance organique ou d'une alliance ne devrait être abordée que dans un second temps, une fois que le groupe aura "redressé les fondamentaux économiques", conclut-il.