"Anomalies" aux test d'émissions polluantes : le siège de PSA perquisitionné

Par latribune.fr  |   |  449  mots
Un porte-parole de PSA a précisé que les perquisitions étaient toujours en cours jeudi soir, que les enquêteurs avaient saisi des disques durs et des ordinateurs, et qu'ils avaient placé des bureaux sous scellés.
Le constructeur automobile français a indiqué "collaborer pleinement" avec la répression des fraudes (DGCCRF) et assure que ses véhicules sont conformes aux réglementations en matière d'émission de polluants.

La France ne veut pas d'une affaire Volkswagen. Le groupe PSA a fait savoir jeudi que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) perquisitionnait ses quatre sites de R&D en France dans le cadre des enquêtes en cours sur les émissions polluantes dans le secteur automobile.

Le constructeur français, dont les sites techniques de La Garenne, Carrières-sous-Poissy, Vélizy et Sochaux Belchamps ont reçu la visite d'enquêteurs, assure dans un communiqué que ses véhicules sont conformes aux réglementations en matière d'émission de polluants.

"Confiant dans ses technologies, le groupe PSA collabore pleinement avec les autorités compétentes", ajoute-t-il.

Un porte-parole de PSA a précisé que les perquisitions étaient toujours en cours jeudi soir, que les enquêteurs avaient saisi des disques durs et des ordinateurs, et qu'ils avaient placé des bureaux sous scellés.

La DGCCRF a confirmé la perquisition dans un communiqué transmis à l'AFP. Selon ce service qui dépend du ministère de l'Economie, ces perquisitions ont été décidées après que des tests réalisés à la demande du gouvernement après le scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen eurent "fait apparaître des anomalies en termes d'émission d'oxyde d'azote sur trois véhicules" du groupe PSA.

Renault déjà perquisitionné

En janvier, le groupe Renault avait aussi été visé par des perquisitions de la DGCCRF sur différents sites. La révélation de ces perquisitions avait entraîné un plongeon du titre à la Bourse de Paris.

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Bercy avait annoncé fin septembre, dans le sillage de l'affaire de trucage des émissions polluantes de véhicules diesel Volkswagen, que la DGCCRF enquêterait sur le groupe allemand, puis dans un deuxième temps sur tous les constructeurs commercialisant des véhicules en France. L'objectif était de vérifier s'il y avait eu tromperie du consommateur et pratique commerciale trompeuse.

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Le ministère de l'Ecologie a lancé parallèlement une campagne de tests aléatoires pour vérifier l'absence ou la présence d'un logiciel truqueur, et mesurer l'écart entre les émissions affichées pour l'homologation, et celles mesurées en conditions réelles de conduite. Sur la moitié des 100 véhicules testés à ce jour, une majorité de diesel dépassent de plus de cinq fois sur route la limite actuelle de 80 mg d'oxydes d'azote (NOx) au kilomètre. Pour certains, le dépassement atteint dix fois la norme.

(avec Reuters et AFP)