Les voitures électriques plus rentables que celles à essence ou diesel au bout de 4 ans

Par latribune.fr  |   |  517  mots
Les voitures électriques bénéficient, par ailleurs, d'un régime fiscal avantageux. (Crédits : iStock)
Que ce soit pour le coût de l'entretien ou encore les dépenses liées au carburant, une étude comparative sur les coûts globaux de détention des véhicules, publiée ce mercredi 10 octobre, révèle l’intérêt économique des voiture électriques et hybrides rechargeables qui s'avèrent moins onéreuses au bout de quatre ans que leurs homologues à essence ou diesel.

Alors que la 120e édition du Salon de l'automobile de Paris, qui se tient jusqu'au 14 octobre, consacre la voiture électrique comme le véhicule du futur, une étude publiée ce mercredi 10 octobre par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir révèle que les voitures électriques sont, après quelques années d'utilisation, moins chères à l'usage que leurs pendants à motorisation thermique (essence ou diesel).

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Pour cela, UFC-Que Choisir s'est intéressé au coût total de possession (CTP) des véhicules à moteur électrique par rapport à ceux équipés d'un moteur thermiques ou hybride. Les données récoltées ont été calculées pour une berline moyenne (type Renault Mégane, Peugeot 308, etc...). Ainsi, pour une voiture neuve, "le coût total d'un véhicule électrique est plus faible que celui d'un diesel (coût total de propriété inférieur de 3%) ou d'une essence (5%) dès quatre ans de possession", grâce à la prime à l'achat en vigueur en France et un coût en énergie largement inférieur, affirme l'association.

Un budget "énergie" moindre

Le gain de pouvoir d'achat est encore plus intéressant pour une voiture électrique d'occasion. Il atteint 940 euros par an par rapport au diesel, "soit un coût total de propriété inférieur de 28% pour une seconde main (5 à 9 ans) et 1.017 euros par an, soit - 37%, pour une troisième main (de 10 à 16 ans)", analyse l'UFC-Que Choisir. Le résultat s'explique par le fait que les véhicules électriques représentent un coût en énergie très faible - de l'ordre de 188 euros par an - bien loin de celui d'un véhicule diesel (1.181 euros par an) ou essence (1.461 euros par an).

Le coût de l'entretien n'est pas en reste puisqu'un moteur électrique nécessite moins d'investissements dans ce domaine qu'un moteur thermique. En cause, par exemples, l'absence de boite de vitesses ou encore d'embrayage dans les voiture électriques, des pièces particulièrement chères à conserver ou remplacer. UFC-Que Choisir prend l'exemple de Renault où le budget entretien de la Zoé est 20,4% moins important que celui de la Clio essence.

Une fiscalité avantageuse

Par ailleurs, UFC-Que Choisir explique que l'électrique bénéficie d'un régime fiscal particulièrement avantageux par rapport à l'essence ou le diesel. Notamment grâce à une prime écologique de 6.000 euros à l'achat. Sans cette prime, l'électrique "ne serait pas rentable (CTP supérieur de 13% par rapport au diesel)", indique l'association. De surcroît, l'électrique ne souffre pas d'une fiscalité sur le carburant des voitures électriques, à savoir l'énergie à l'inverse des voitures classiques.

Enfin, les véhicules hybrides rechargeables (essence et électrique), s'ils sont actuellement plus coûteux que les motorisations thermiques lorsqu'ils sont achetés neufs sont "rentables à partir de la deuxième main". Afin de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre dans les transports, l'association "appelle le gouvernement à imposer aux constructeurs une information sur le coût global des véhicules (...) pour faire émerger une réelle offre alternative aux véhicules essence et diesel".

(Avec AFP)