Bridgestone rejette l'offre du gouvernement et ferme l'usine de Béthune

Par AFP  |   |  297  mots
Le numéro un mondial des pneus, le japonais Bridgestone, avait annoncé en septembre la fermeture de son site de Béthune, affirmant être ouvert au dialogue avec les autorités. L'annonce de cette fermeture avait suscité l'émoi. (Crédits : PASCAL ROSSIGNOL)
La ministre déléguée en charge de l'Industrie a échoué à sauver le site de Bethune où sont produits les pneus Bridgestone. Le géant japonais des pneumatiques a rejeté le plan proposé après une ultime réunion ce jeudi. La ministre a promis que l'Etat travaillerait sur un nouveau projet industriel pour préserver les 863 emplois de l'usine.

La direction de Bridgestone a "fermé la porte" au scénario alternatif proposé par le gouvernement pour sauver son usine de Béthune (Pas-de-Calais) et "quitte le site" qui emploie 863 personnes, a déclaré jeudi la ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

La ministre sortait d'une réunion à Béthune avec la direction de Bridgestone, des élus et les syndicats, pour faire le point sur le projet proposé par Bercy de sauvetage du site de production de pneumatiques.

Ce site doit "rester industriel" pour le gouvernement

"Bridgestone a fermé la porte, Bridgestone quitte le site de Béthune", "le scénario qui visait à maintenir une activité de production de pneus pilotée par Bridgestone a été refermé", a-t-elle déclaré.

"Mais nous serons là aux côtés des salariés pour trouver les meilleures solutions", a assuré la ministre. "Nous allons nous battre pour que ce site reste industriel", a-t-elle ajouté, évoquant comme piste une production dans la région de batteries électriques.

Lire aussi : Bridgestone : l'État «ne laissera pas tomber» élus et salariés, promet Borne

Pour sauver l'unité, dont le géant japonais du pneumatiques avait brutalement annoncé mi-septembre la fermeture courant 2021, le gouvernement avait proposé un plan prévoyant  une continuation de l'activité avec le maintien, selon l'intersyndicale, de "525 à 555 emplois" sur les 863 du site.

La ministre de l'Industrie s'était déjà rendue à Béthune le 6 novembre, et avait indiqué aux salariés que l'État était prêt à prendre sa part au financement de l'investissement d'une centaine de millions d'euros nécessaire au projet. Il visait à équiper l'usine afin d'y produire à l'horizon 2025 1,3 million de pneus par an, de qualité supérieure à ceux de petit calibre actuellement manufacturés à Béthune.

Lire aussi : Bridgestone à Béthune : qui est responsable de ce fiasco ?