Le Premier ministre Jean Castex a assuré jeudi soir que le gouvernement allait "discuter pied à pied" avec les dirigeants de l'entreprise Bridgestone, menacée de fermeture, et de "les convaincre d'investir".
"Bridgestone a fait de très mauvais choix", a estimé M. Castex, interrogé sur France 2 au cours de son premier grand oral.
"C'est une entreprise (...) qui se trouve actuellement à la tête de difficultés parce qu'on va se le dire, elle a fait de très mauvais choix d'investissement. C'est une entreprise qui s'est très mal positionnée sur le marché économique", a-t-il estimé.
Le Premier ministre a assuré que le gouvernement "va discuter pied à pied avec eux pour les convaincre d'investir" sur leur outil de travail. "On va les aider. On ne s'interdit rien", a promis le Premier ministre, considérant que "la partie va être très compliquée".
"On ne vous laissera pas tomber", a-t-il assuré aux deux salariés de l'usine venus participer à l'émission de France 2, ajoutant que le plan de relance permettrait, en cas de fermeture, de trouver des "solutions individuelles".
Premier employeur de la ville de Béthune (Pas-de-Calais), Bridgestone, qui emploie 863 salariés, a brutalement annoncé mi-septembre la "cessation définitive" de l'activité du site à l'horizon 2021, invoquant une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marques asiatiques à bas coût.
Le manufacturier japonais assurait alors vouloir limiter au maximum le nombre de licenciements grâce à des mesures de pré-retraite, de reclassement interne ou externe des salariés, et la recherche d'un repreneur pour le site.