Fermeture de Bridgestone : la "seule option" pour la direction, le gouvernement veut une "contre-expertise"

Le groupe japonais a détaillé une série de mesures pour amortir la fermeture de l'usine. Il assure être à la recherche "d'entreprises susceptibles d'être intéressées par une reprise totale ou partielle du site."
(Crédits : PASCAL ROSSIGNOL)

La direction de Bridgestone a indiqué lundi que la fermeture du site de Béthune était "la seule option", mais qu'elle entendait "participer activement à la recherche de solutions pour le site et le territoire".

"Bridgestone a étudié toutes les solutions alternatives possibles,notamment celle de nouveaux investissements pour une production de pneus différents à Béthune", a souligné le fabricant de pneumatiques à l'issue d'une réunion de crise avec les syndicats, les élus locaux, les ministres Agnès Pannier-Runacher (Industrie) et Elisabeth Borne (Travail).

"Le projet de cessation totale d'activité est toutefois la seule option qui permettrait de répondre à la surcapacité de production structurelle de Bridgestone et donc de sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe", selon le groupe.

Lire aussi : Bridgestone à Béthune : qui est responsable de ce fiasco ?

Les engagements de Bridgestone pour les salariés

Bridgestone a assuré cependant "rechercher des entreprises susceptibles d'être intéressées par une reprise totale ou partielle du site et des employés ou pour développer des projets permettant de créer de nouvelles activités dans la région".

Le groupe s'engage également à soutenir la mise en œuvre des solutions qui pourraient être suscitées par cette démarche, y compris la reprise du site par des concurrents.

Parallèlement, Bridgestone entend proposer "un plan d'accompagnement adapté à chaque salarié, incluant des mesures de pré-retraite sans coût pour la collectivité, mais aussi des mesures encourageant les reclassements au sein des autres activités de Bridgestone en France et favorisant les reclassements externes".

Le gouvernement veut croire en "des scénarios alternatifs"

Dans le même temps, le gouvernement va mandater un cabinet de conseil pour "contre-expertiser" l'ensemble des scénarios qui ont été étudiés par Bridgestone avant de prendre la décision de fermer son usine de Béthune (Pas-de-Calais), a Agnès Pannier-Runacher.

Ce travail "nous permettra non seulement de regarder ces scénarios mais également (...) de soumettre des scénarios alternatifs autour de cette technologie du pneu", à déclaré Mme Pannier-Runacher à la sortie d'une réunion de crise avec la direction du groupe, des élus locaux et des représentants des salariés, refusant de "tomber dans la fatalité" et de "se soumettre à cette décision".

L'usine Bridgestone emploie 863 personnes à Béthune. La fermeture devrait intervenir à partir du "deuxième trimestre 2021."

Lire aussi : Bridgestone : l'État «ne laissera pas tomber» élus et salariés, promet Borne

Commentaires 12
à écrit le 22/09/2020 à 16:41
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"L'usine Bridgestone emploie 863 personnes à Béthune" C'est pas fini Un adossement de Suez à Veolia détruirait jusqu'à 5.000 emplois en France et autant hors de nos frontières. C'est en tout cas l'avis du directeur général adjoint de la cible...

à écrit le 22/09/2020 à 14:35
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L'industrie du pneumatique est en surcapacité donc il y aura des fermetures d'usines ,celle de Béthune ouvre le bal mais ne sera pas la dernière. L'état peut bien dire ce qu'il veut il ne pourra rien empêcher, les usines de Continental et Goodyear...

à écrit le 22/09/2020 à 11:20
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Il ne faut pas appeler a l ETAT mais aux francais pour ne plus acheter des pneux BRIDGESTONE.

à écrit le 22/09/2020 à 10:46
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Nos élus ecolos ont bien une idée de reconversion verte pour ce site ?

à écrit le 22/09/2020 à 8:37
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Et Michelin ? On a une rare multinationale performante, dans le domaine du pneumatique, le mieux serait de voir avec eux non ?

le 22/09/2020 à 14:25
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Michelin ayant ses propres problèmes de surcapacité n'a probablement pas envie de récupérer une usine qui n'est pas en adéquation avec le marché du pneumatique. En outre l'automobile étant incompatible avec la transition écologique qui est à la mode...

à écrit le 22/09/2020 à 5:52
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La pannier est aussi competente en ce domaine qu'une huitre sur un clocher d'eglise. Ce site fermera quoique disent ces politiques a la botte de Bruxelles. Quant aux travailleurs, ils n'ont qu'a se depatouiller par eux meme, en 22 votez pour des g...

à écrit le 21/09/2020 à 23:13
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Comme on ferme des raffineries en France, il est logique que les fabricants de pneus s'installent ou la matière première est disponible. Je pense que ce n'est pas la dernière usine de pneumatiques à fermer.

à écrit le 21/09/2020 à 20:49
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dans l'affaire Bridgestone comme dans toutes les autres fermetures d'usines avec délocalisation, c'est toujours le même scénario, il n'est pas dans le rôle des contribuables de payer pour les voyous pour contrer les délocalisations, la seule so...

le 22/09/2020 à 5:54
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Vous avez raison, ils voteront micron pour compenser.

à écrit le 21/09/2020 à 20:15
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tout ceci sera vite oublié au prochain plan social de bien plus de salariés

à écrit le 21/09/2020 à 19:25
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vu que bertrand veut a tout prix ( avec l''argent des autres) maintenir le site pour des produits que plus personne ne veut, ou changer de gamme pour produire des pneus de SUV qu'il est prevu d'interdire, il faut que sa region fasse comme segolene en...

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