Après Air France, sa branche néerlandaise KLM, British Airways, Icelandair, SAS, c'est au tour de la compagnie du Golfe Emirates Airlines d'annoncer une nouvelle charrette de licenciements pour éponger les pertes liées à l'impact du coronavirus dans le secteur aérien. La compagnie a annoncé la suppression de 30.000 emplois (sur 105.000 au total), réduisant de 30% sa masse salariale, rapporte l'agence Bloomberg.
Autre conséquence, le groupe envisage de réduire considérablement sa flotte d'Airbus A380 capables de transporter plus de 500 passagers. Avant la crise, Emirates était la première compagnie à affréter des vols sur le super jumbo d'Airbus.
Réduction des coûts
Depuis le 25 mars et les premières mesures de confinement, Emirates (et Etihad Airways) avait suspendu tous ses vols. Ses 271 gros-porteurs, dont 113 A380, sont restés cloués au sol pendant près de deux mois. Le transporteur avait d'abord réduit ses coûts en baissant de 25 à 50% les salaires de base de la plupart de ses 100.000 employés, en soulignant que cette décision avait pour but d'éviter des licenciements.
Pour renflouer la compagnie, l'Emirat de Dubaï qui détient à 100% la compagnie, était également intervenu fin mars, sans préciser le montant de cette aide. Cette injection de capitaux est la deuxième aide directe reçue par Emirates, après celle obtenue en 1985 à l'issue de la première année d'existence de la compagnie. Emirates a d'ores-et-déjà indiqué qu'il lui faudra 18 mois pour retrouver une activité normale.