Nissan affiche son soutien à Carlos Ghosn dans son bras de fer avec l'État

Par Nabil Bourassi  |   |  258  mots
Nissan est dépourvu de droit de votes chez Renault dont il possède pourtant 15% du capital.
Le conseil d'administration du constructeur nippon a souhaité que l'État français respecte l'équilibre dans le capital de Renault dont ils possèdent tous deux 15% du capital.

Le Conseil d'administration de Nissan a adressé un message très clair à l'État français. Il s'est opposé jeudi 23 avril à ce que celui-ci s'engage dans une montée dans le capital de Renault. Nissan comme l'État français possèdent chacun 15% du capital du constructeur français. Le constructeur japonais souhaite que cet équilibre soit maintenu, c'est-à-dire qu'il respecte le cadre de l'alliance avec Renault (lequel possède une part beaucoup plus importante du capital de son allié Nissan: 44%).

Ainsi, le groupe japonais déclare, dans un communiqué:

"Lors du conseil d'administration de Nissan Motor Co, qui s'est tenu ce jour, le conseil d'administration de Nissan a revu en détail les événements de ces dernières semaines et a unanimement décidé de soutenir les décisions prises par le conseil d'administration de Renault qui s'est tenu le 16 avril 2015."

La volonté de l'Etat français semble très arrêtée

L'État français est monté à 19,7% du capital de Renault tout en indiquant qu'il ne restera pas à ce niveau-là. Il souhaite contraindre l'Assemblée générale des actionnaires prévu le 30 avril, à adopter le texte autorisant les droits de vote double, ce que la direction de Renault refuse.

Pour Nissan, privé de tous droits de vote, ce texte pourrait changer l'équilibre de cet actionnariat en donnant une plus grande importance à l'État dans la direction de Renault.

Comment Nissan pourrait-il apporter un soutien concret à son allié? Rien ne filtre encore, mais les scénarios et hypothèses vont bon train...