Renault inaugure (enfin) sa première usine en Chine

Par latribune.fr  |   |  280  mots
La première usine Renault-Dongfeng a été inaugurée ce lundi à Wuhan, dans le centre de la Chine, son "crossover" Kadjar sera le premier modèle produit dans l'usine.
Le groupe français était l'un des derniers grands constructeurs occidentaux à ne pas disposer de présence industrielle en Chine. Mais cette implantation s'effectue au moment où le marché automobile chinois, avec "seulement" 24,6 millions d'unités vendues en 2015, subit un net ralentissement.

"C'est la première grande étape" pour Renault sur un marché crucial et dont il restait quasi absent, a déclaré son Pdg, Carlos Ghosn. Le constructeur automobile a inauguré lundi 1er février sa première usine en Chine, à Wuhan, dans le centre du pays. Le constructeur français y réalise une implantation industrielle tardive sur le principal marché automobile mondial, au moment où celui-ci connaît un vif ralentissement.

Fruit d'une coentreprise avec le constructeur chinois Dongfeng, l'usine de Wuhan dispose d'une capacité de production de 150.000 véhicules par an, une cadence qu'il devrait atteindre progressivement. Dans un premier temps, l'usine assemblera le Kadjar, le dernier-né des "crossovers" de Renault, dans une version légèrement modifiée pour séduire les consommateurs chinois, très friands de 4x4 urbains (SUV).

Net ralentissement des ventes

Mais l'arrivée de Renault se fait dans une conjoncture difficile: les ventes automobiles en Chine ont certes encore progressé de 4,7% l'an dernier, à 24,6 millions d'unités, pourtant cela marque un net ralentissement par rapport aux hausses de 14% et 7% constatées en 2013 et 2014, sur fond d'assombrissement économique, de turbulences boursières et de signes de saturation du marché dans les grandes métropoles.

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Pour autant, la Chine pourra servir de précieux relai de croissance au groupe, qui voit ses ventes se replier sur des marchés phares en difficulté, l'Amérique latine ou la Russie. Renault était l'un des derniers grands constructeurs occidentaux à ne pas disposer de présence industrielle en Chine, où il faisait jusqu'alors de la figuration, laissant son partenaire japonais Nissan y faire cavalier seul.

(Avec AFP)