Renault : le gouvernement sera "intransigeant" sur la "préservation" des sites en France, selon Philippe

Par AFP  |   |  393  mots
"Nous serons extrêmement exigeants sur le fait que la France demeure le centre mondial pour Renault de l'ingénierie, de la recherche, pour l'innovation et le développement", a insisté le chef du gouvernement. (Crédits : Reuters)
Selon Le Canard enchaîné, Renault envisagerait de fermer quatre sites en France dans le cadre d'un plan de 2 milliards d'euros d'économies qui doit être dévoilé prochainement. "Nous serons extrêmement attachés, voire intransigeants, à la préservation des sites France", a réagi le premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat.

Édouard Philippe a affirmé ce mercredi que le gouvernement serait "intransigeant" sur la "préservation" des sites de Renault en France, si le constructeur automobile confirmait sa volonté de fermer quatre sites dans le pays comme l'évoque Le Canard enchaîné.

Tout en soulignant que le "plan n'est pas encore présenté et donc probablement pas encore arrêté", le Premier ministre a assuré que l'État, qui est actionnaire du constructeur, était "extrêmement attentif" à la situation.

"Nous serons extrêmement attachés, voire intransigeants, à la préservation des sites France", a ainsi déclaré M. Philippe lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat.

"Nous serons extrêmement exigeants sur le fait que la France demeure le centre mondial pour Renault de l'ingénierie, de la recherche, pour l'innovation et le développement", a-t-il insisté.

Et "nous serons extrêmement attachés à la qualité du dialogue et de l'accompagnement social", a-t-il poursuivi.

Plan massif d'économies

Selon l'hebdomadaire satirique, Renault envisagerait de fermer quatre sites en France - Flins, Dieppe, Choisy-le-Roi et les Fonderies de Bretagne - dans le cadre d'un plan de 2 milliards d'euros d'économies qui doit être dévoilé le 29 mai.

"Il y a une forme de responsabilité de l'entreprise à avancer, à se transformer mais aussi à tenir compte des réalités du pays qui l'accueille et d'une certaine façon le fait vivre", a mis en garde le Premier ministre, en soulignant que si "Renault est une entreprise mondiale", "sa marque française est évidente".

Interrogé par la sénatrice (LR) des Yvelines Sophie Primas sur le sort du site historique de Flins qui, selon une source proche du dossier, ne fermerait pas mais arrêterait la production automobile pour se consacrer à une autre activité, M. Philippe a exprimé son "attachement" au site qui "doit dans toute la mesure du possible être préservé".

M. Philippe a enfin préconisé que le constructeur, confronté comme tout le secteur à "un coup de frein massif et brutal", formule "un plan non pas défensif mais offensif".

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"Il est toujours mieux dans ces circonstances de franchir plus vite les étapes que l'on prévoyait de franchir, plutôt que d'essayer de défendre le plus longtemps possible une position" non viable, a-t-il fait valoir.